LA mission de régularisation des enfants et adultes apatrides, commise par le chef de l’État, Ali Bongo Ondimba, et conduite dans le Haut-Ogooué depuis mars dernier, par son conseiller spécial chargé de mission, Safi Wivine Moubelet Boubeya, a réceptionné mercredi dernier deux mille soixante et un (2 061) jugements supplétifs à transcrire en actes de naissance. Ce nombre bien au-dessus de l’objectif fixé à deux mille dans la province, en deux mois, est au-delà des chiffres réalisés par le tribunal en une année judiciaire. La réalité de la situation des Gabonais sans acte de naissance est telle que ce sont au total trois mille trente-quatre (3 034) personnes dépourvues d'état civil qui ont été enregistrées dans les quatre guichets uniques de la province : Okondja, Akiéni, Moanda et Franceville. Seuls 2 061 dossiers ont rempli les conditions dans le lot reçu.
Des dossiers entièrement traités par le tribunal de première instance de Franceville. Ce sont donc ces jugements supplétifs qui ont été remis au gouverneur, Jacques Denis Tsanga, en sa qualité de président actif de l’opération, par le président du tribunal, Haurelia Kouakele Otha, sous la supervision du conseiller spécial du président de la République. L'autorité administrative a ensuite transmis ces jugements supplétifs aux officiers d’état civil. Notamment les maires et les préfets, en vue de leur transcription en actes de naissance dans les registres d'état civil.
La cérémonie de remise de ces actes de naissance aux ayants droit est prévue le 2 août prochain à Franceville. Entre-temps, l’opération va se poursuivre avec la vérification de 684 dossiers incomplets au nombre desquels des actes de naissance irréguliers. " Le chef de l’État a jugé bon de régler cette injustice en demandant aux administrations prenantes de collaborer avec la présidence de la République afin que ce phénomène d’apatride prenne fin ", a souligné Safi Wivine Moubelet Boubeya.
N.O.
Franceville/Gabon