Il est difficile de ne pas ciller lorsque les autorités sanitaires déclarent qu'une seconde vague de l'épidémie n'est qu'une vue de l'esprit. La première chose qui vient justement à l'esprit est qu'elles ont la ferme volonté de rassurer une population lassée après plus de quatre mois de lutte acharnée contre le coronavirus. C'est une intention louable. La seconde chose est que les données fournies par le Copil, depuis plusieurs semaines, et il y a tant d'explications possibles, peuvent être interprêtées différemment.
Tout le monde est d'accord sur le fait que juillet a enregistré une baisse des contaminations. En effet, du 1er au 22 juillet, les chiffres ont certes oscillé entre 71 et 194 cas testés positifs. Mais, ils sont globalement restés à moins de 100 personnes positives par jour. Ce sont finalement les dates des 24 et 27 juillet qui ont poussé les journalistes à se demander si le Gabon n'amorçait pas un rebond de l'épidémie tant redouté. Une question qui était loin d'être une affirmation.
Pour comprendre les raisons d'une telle interrogation, il faut d'abord se rappeler les chiffres de ce mois. Qui se présentaient comme suit :
1er juillet : 119 cas pour 1 395 tests réalisés;
3 juillet : 107 cas pour 976 tests réalisés;
6 juillet : 123 cas pour 2 410 tests réalisés;
8 juillet : 128 cas pour 2 305 tests réalisés;
10 juillet : 71 cas pour 2 342 tests réalisés;
13 juillet : 84 cas pour 3 128 tests réalisés;
15 juillet : 95 cas pour tests 2 313 réalisés;
17 juillet : 194 cas pour 4 929 tests réalisés;
20 juillet : 118 cas pour 2 576 tests réalisés
22 juillet : 155 cas pour 3 474 tests réalisés;
24 juillet : 396 cas pour 4 622 tests réalisés;
27 juillet : 205 cas pour 2 292 tests réalisés.
Au regard de ce tableau, on se rend compte que depuis le 6 juillet, le nombre de prélèvements est quasiment constant. Mais, les données changent et indiquent les 24 et 27 juillet une grosse hausse des cas. Ce qui, sur la période mentionnée, alarme un peu. C'est évidemment inquiétant quand on se remémore le choc généré par le coronavirus.
Serge A. MOUSSADJI
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