LE gouvernement est-il réellement prêt à retirer le monopole des services de production, de distribution et de commercialisation d'eau et d'electricité que détient la Société d'energie et d'eau du Gabon (SEEG) ?.
En décembre 2020, le ministre d’État, ministre de l’Énergie et des ressources hydrauliques, Alain Claude Bilie-By Nze annonçait que l'Etat envisage en effet une profonde réforme du secteur eau et électricité pour adapter notre pays à l'évolution naturelle du monde, mais aussi pour tirer toutes les leçons de l'expérience de 20 ans de la concession Véolia. Ce projet de réforme qui est sur la table du gouvernement pourrait être une solution efficace pour renforcer les services de distribution d'eau et de l'électricité devenus obsolètes chez la SEEG.
Cette réforme, prévue mettre en oeuvre deux textes, le Code de l'eau et le Code de l'électricité, devra déboucher sur plusieurs points concourant à l'amélioration de la qualité du service de distribution. Notamment la libéralistaion de la production, de la distribution et de la commercialisation de l'eau et de l'électricité; la segmentation du secteur entre la production, le transport, la distribution et la commercialisation; une régulation renforcée, des règles plus strictes sur le choix des équipements, la protection des consommateurs etc.
La population du pays s'étant considérablement accrue, la SEEG a beaucoup de mal aujourd'hui à garantir la fourniture de ses services. L'eau et l'électricité étant des produits de première nécessité, le gouvernement devrait accélérer ce projet de réforme et ouvrir cet important marché.
GM.NTOUTOUME-NDONG
Société & Culture