DANS la nuit du dimanche à lundi dernier, les étudiants de l'université des sciences et techniques de Masuku (USTM) ont manifesté pacifiquement. Un sit-in devant le portail de leur établissement pour faire entendre leur voix suite au refus de l'administration de faire réintégrer les étudiants dans leurs chambres de la cité universitaire où les travaux de réhabilitation ne seraient pas terminés. Au mois de mai, selon ce que nous rapporte un étudiant, le Centre national des œuvres universitaires (CNOU) aurait fait part, à travers une note à la communauté estudiantine, de la fermeture temporaire du campus au mois de juillet dans l'objectif d'améliorer les conditions de vie des résidents. Et que la durée de ces travaux serait de deux mois.
Il y a quelques semaines notre équipe de reporters s'interrogeait déjà sur la suite des travaux, ce d'autant plus que cinq entreprises avaient déjà obtenu le marché du campus et certaines d’entre elles auraient déjà perçu 50 % du financement. Une seule était à peine visible sur le terrain, qui avait au moins le mérite d'avoir décapé les murs, avant de disparaître. La rentrée académique, d'abord prévue pour le 19 septembre 2022, a été repoussée officiellement le 21 septembre pour le 24 octobre 2022. Ce qui a mis en difficultés les étudiants et stagiaires, déjà présents pour la reprise des cours et aussi issus de familles aux moyens financiers modestes, qui se retrouvent aujourd'hui à la rue.
À quel niveau ce dossier est-il alors bloqué ? Qui en sont les responsables de ce retard? En laissant perdurer la situation, dans quelles conditions prépare-t-on la rentrée académique à Masuku ?
Y.M
Libreville/Gabon