Lorsque le ministre d'Etat à l’Intérieur, Lambert Noël Matha, a annoncé le 20 mars passé, les mesures régulant le transport terrestre, l'on pensait que policiers et gendarmes auraient, sur le terrain, à coeur de s'assurer que chacun respecte les nouvelles dispositions.
Selon ces dernières, sont désormais autorisés neuf passagers maximum dans les taxis-bus de 18 places, trois passagers maximum dans les taxis et clandos, y compris le chauffeur, et 10 passagers maximum pour les autobus de 30 places.
Mais les habitudes ont la peau dure, semble-t-il. De nombreux automobilistes ont rapporté qu'ils étaient encore obligés de présenter les pièces afférentes à la circulation du véhicule et leurs papiers d'identité. Sans oublier l'incontournable "salut au képi du chef". "Ces policiers et gendarmes ne semblent pas avoir conscience de la gravité de la situation, en poursuivant leur contrôle habituel. Et leur racket. Ils semblent oublier, n'ayant pas de masque et de gants pour la plupart, qu'ils se mettent en danger, et exposent également les autres conducteurs, en manipulant des documents à longueur de journée. Cela est incompréhensible au moment où les alertes au coronavirus sont permanentes", a pesté, hier, un automobiliste.
Pourtant, les consignes données par le haut commandement auraient été de s'assurer, pour le moment, que les usagers de la route suivent à la lettre les récentes décisions du gouvernement. Et rien d'autre.
Pour l'heure, aucune communication du haut commandement n'est venue mettre en garde les agents de l'ordre récalcitrants. Une absence de réaction qui pourrait laisser perdurer cette situation, qui risque de parasiter cette crise sanitaire que nous traversons.
Serge A. MOUSSADJI
Retrouvez l'intégralité de cet article dans la version numérique complète
Retournez à la rubrique Gabon Culture & Société