Trente-cinq autres délinquants comptant parmi les auteurs présumés des troubles occasionnés dans le chef-lieu de la province de l'Ogooué-Maritime étaient en garde à vue dans les geôles de la gendarmerie. Ils ont, eux aussi, été appréhendés dans la nuit du samedi 24 au dimanche 25 août 2024. Un chiffre qui, ajouté à la rafle effectuée par les policiers du commissariat central, porte à 124 les personnes neutralisées par les éléments des Forces de défense et de sécurité (FDS). Lesquels poursuivent d'ailleurs les recherches dont le but est de nettoyer la ville de Port-Gentil de ces gangsters à l'origine de l'espèce de psychose qui a gagné les Marigovéens.
Comme à leur habitude, à la faveur des auditions menées par les Officiers de police judiciaire (OPJ), on dirait qu'ils se sont passés le mot : aucun des mis en cause n'a daigné reconnaître son implication (ni de près ni de loin) dans les scènes de violence qui ont choqué l'opinion.. D’aucuns, retrouvés en “flagrant délit” en possession de stupéfiants à leurs domiciles, ont étrangement déclaré ne pas connaître le comment de la présence de ces produits chez eux. Auteurs ou figurants dans les vidéos relayées sur les réseaux sociaux, incitant à la délinquance juvénile, à l’insécurité voire à la rébellion, d’autres ont nié leur appartenance à ces groupes de voyous. Dont l'une des têtes de proue, traquées par les limiers de la gendarmerie, n'est autre que le susnommé "Le 46", le chef du gang du 2e arrondissement.
Au même titre qu'Azaria, son alter ego à la tête du gang du 4e arrondissement. Au domicile du premier cité, où les éléments de la gendarmerie ont été introduits par sa petite amie, ces derniers sont tombés sur une quantité impressionnante d’effets divers. On parle de 112 sacs de riz, 1 machine à laver, 1 écran de 32 pouces, 1 tapis, 16 bassines, 1 mixeur, 96 boîtes de maquerelles, 13 boîtes de céréales, 1 débroussailleuse, 1 tronçonneuse, 3 gros baffles, 20 boîtes de cigares, 2 thermos, 58 boîtes de sardines, 40 sachets de spaghettis, 2 bouteilles de gaz, 1 balance, 69 boîtes de lait, 71 bouteilles d’huile, 6 cartons de verres, 10 paquets de bougies, 10 bouteilles d’insecticide, et bien d’autres produits.
N'en jetez plus ! Il est indéniable qu’il s’agit là du butin issu de la casse des boutiques et autres commerces, cette nuit noire du vendredi 23 août. Mais, contre toute attente, la petite amie du leader du gang du 2e arrondissement signe et persiste : son “chéri”, chômeur de son état, a acheté ces effets progressivement. Sans toutefois édifier les agents relativement à l’objectif visé de ces prétendus achats effectués par le père de son enfant.
Quoi qu’il en soit, tous ces présumés coupables ont été mis à la disposition du parquet de la République près le tribunal de première instance de Port-Gentil, le lundi 26 août dernier. D'autant qu'ils devront inéluctablement répondre des faits graves à leur imputés.
Christelle NTSAME
Port-Gentil/Gabon