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Faits divers & Justice

Acaé : un épicier sénégalais assassiné à côté de sa boutique

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LES habitants d'Acaé, plus précisément ceux établis dans le périmètre immédiat de l'Université africaine des sciences (UAS), ont connu un réveil moins lumineux, le matin du mercredi 11 janvier 2023. Et pour cause. Le corps sans vie d'un boutiquier sénégalais, identifié comme Amadou Diop, a été retrouvé en face de la petite décharge des environs. Les éléments de la Police judiciaire (PJ) sont arrivés sur place pour le constat d'usage. 

Le corps sans vie du Sénégalais était ligoté et sa bouche bâillonnée. Des traces de sang consécutives aux coups de couteau reçus étaient visibles par endroits. Les riverains ont aussitôt reconnu Amadou Diop, qu'ils ont présenté comme une personne sans histoires.

Les Officiers de police judiciaire (OPJ) se sont ensuite rendus à la boutique de l'infortuné, à environ 100 mètres du lieu de la découverte macabre. Là aussi, des traces de sang étaient observables sur la façade avant. À ce qu'il semble, Amadou Diop, qui ferme d'ordinaire vers 23 heures, aurait été attaqué par ses agresseurs à sa sortie. Lesquels auraient observé attentivement et secrètement les faits et gestes du commerçant, dont l'habitation est aussi située à environ 100 mètres, avant de passer à l'acte.

Et comme les enquêteurs n'ont pas retrouvé le trousseau de clés de l'épicerie sur lui, ils ont eu recours à un chaudronnier soudeur, qui a ouvert les portes métalliques grâce à une meuleuse. C'était en présence d'un représentant de l'ambassade du Sénégal au Gabon.

Et un limier de reconnaître : " À première vue, rien n'a été emporté de la boutique. " Les assassins se seraient-ils contentés de l'argent liquide susceptible d'avoir été retrouvé sur le Sénégalais ? Avec l'espoir de revenir sur les lieux du crime munis du trousseau de clé ? Les bandits résideraient-ils dans la zone et, donc, connaissaient-ils parfaitement leur victime ? La morphoanalyse – cette discipline de criminalistique dont l'objet est d'interpréter les traces de sang –, permettra de savoir si le cruor, autrement dit la partie solide du sang, retrouvé appartient au seul boutiquier.

 

Affaire à suivre.

 

Styve Claudel ONDO MINKO

Libreville/Gabon

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