Sur la base de témoignages transversaux, d'archives écrites et audiovisuelles, "Aziz'Inanga (Éclipse du clair de lune)" de la réalisatrice franco-gabonaise Alice Aterianus Owanga a fixé tout le monde.
Lundi soir à l'Institut français du Gabon, à l'ouverture des 12es Escales documentaires de Libreville, l'on a su ce qu'est devenue cette grande étoile de la musique gabonaise des années 70-90, et les raisons de l'arrêt de sa carrière musicale.
En 48 minutes, l'œuvre documentaire produite par OPV Style de Sédrygue Soungani, en partenariat avec l'Institut gabonais de l'image et du son (Igis), jette une lumière sur cette icône musicale, aujourd'hui loin des feux des projecteurs, mais tellement recherchée par son public d'autrefois.
Au menu : des souvenirs de scènes, la visite du collège catholique Val-Marie à Mouila où elle effectua sa scolarité, quelques extraits du concours "Africa Vision", des coupures de presse, les raisons de l'arrêt de sa carrière, etc. Avec la voix moins vigoureuse qu'à l'époque, elle relate petit à petit son passé : « Je ne peux pas dire que j'ai arrêté la musique à cause des nombreuses situations décevantes (jalousie, humiliations, menaces, etc.) que j'ai rencontrées. Certes, le découragement m'a habitée pendant un moment, parce que la nation ne manifestait pas de reconnaissance au travail abattu, en plus des droits d'auteur qui n'ont jamais été payés. Ce qui condamnait toute la classe artistique à la mendicité. Mais, comme chanter est un don, on continue aisément sa route, malgré tout », confie-t-elle.
F.S.L.
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