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Politique

Conseil d’Etat : Haro sur la toute-puissance des magistrats !

Photo de membres du conseil d'Etat © DR

De mémoire de Gabonais, on n'a pas souvenance de situations mettant en scène des magistrats empêtrés dans des déboires judiciaires.

 

Un fait surtout consécutif à ce que, en dépit du serment prêté par ces fonctionnaires dont le rôle est de requérir l'application de la loi au nom de l'intérêt public lesquels jurent pourtant de remplir leurs fonctions avec indépendance, impartialité et humanité, de se comporter en tout comme dignes, intègres et loyaux et de respecter le secret professionnel et celui des délibérations, nombreux semblaient, jusqu'alors, jouir d'une puissance sans borne.

 

Aussi, l'adresse à la Nation du président de la République, le général Brice Clotaire Oligui Nguema, relativement à la Justice qu'il souhaite voir débarrassée de ses aspérités, se traduit manifestement dans les faits. D'autant plus que le numéro un gabonais milite dorénavant pour une justice pour tous.

 

Celle par le truchement duquel chaque personne, quel que soit son statut, est soumise aux mêmes lois et procédures judiciaires que toute autre personne.

 

De fait, l'actualité judiciaire de ces derniers jours, partant de la réunion extraordinaire du Conseil supérieur de la magistrature (CSM), que d'aucuns craignaient à raison, laisse clairement entrevoir l'application des sanctions disciplinaires à l'encontre des magistrats qui se seraient illustrés par des comportements aux antipodes de leur serment.

 

Concernant principalement l'ancien premier président du Conseil d'État, désormais à la disposition du ministère de la Justice, ce dernier paierait incontestablement le fait de ne pas avoir su demeurer à équidistance des parties dans le dossier Webcor ITP.

 

Un principe dont le respect scrupuleux lui aurait permis de rester impartial et objectif dans l'exercice de ses fonctions.

 

À tout bien considérer, l'ère Oligui Nguema sonne la fin de la toute puissance des magistrats qui deviennent ainsi des justiciables au même titre que le citoyen lambda.

 

Styve Claudel ONDO MINKO

Libreville/Gabon 

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