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Politique

Conseil supérieur de la Magistrature : Des magistrats corrompus, Oligui n'en veut plus

Le président de la Transition, Oligui Nguema lors du CSM © DR

Le discours prononcé par le général Brice Clotaire Oligui Nguema devant les membres du Conseil supérieur de la magistrature (CSM), a eu la particularité d'avoir eu l'effet, par sa tonalité, d'une sérieuse mise en garde adressée aux magistrats qui s'illustrent par des pratiques déviantes et autres comportements qui ne cessent de ternir l'image de ce corps.

 

Une telle sortie au moment où des voix s'élèvent au sein de l'opinion pour appeler à la mise en place d'une justice plus crédible, équitable pour tous, traduit clairement la détermination du chef de l'État à mettre un terme à ces pratiques.

 

À travers ce propos, Oligui Nguema marque son refus de voir au sein des cours et tribunaux des hommes en toge qui s'illustrent dans l'exercice de leur fonction et même en dehors, pour certains d'entre eux, par des comportements aux antipodes des règles de droit et celles régissant la société.

 

De nombreuses affaires de corruption dans lesquelles certains membres de la famille judiciaire sont englués et, si rien n'est fait pour extraire "ces dents pourries", leur présence et maintien dans les rouages de l'appareil judiciaire, pourraient constituer un frein au combat mené pour l'édification d'un État de droit et la restauration des institutions.

 

C'est la raison pour laquelle, sans langue de bois, Brice Clotaire Oligui Nguema a estimé, tout comme le commun des Gabonais, que " cette restauration des institutions ne saurait être palpable sans une magistrature digne, compétente et intègre ".

 

Des qualités que certains magistrats ont perdues, comme on peut le constater chaque jour, eu égard aux multiples récriminations des populations et des opérateurs économiques, spécifiquement à l'égard des décisions rendues par ces agents de l'État.

 

À tout considérer, le président de la République escompte, ni plus ni moins, une justice qui soit un réel facteur de développement économique et social.

 

Il entend œuvrer pour une justice qui rassure ses concitoyens au nom desquels elle est rendue. Ce qui, malheureusement, n'est pas totalement le cas actuellement, compte tenu d'un certain nombre d'affaires.

 

Et ne peut être, pour l'heure de mise, en raison de l'existence encore au sein des prétoires d'hommes et de femmes intéressés beaucoup plus par l'appât du gain et autres manigances.

 

Les dernières sanctions disciplinaires prises par le Conseil supérieur de la magistrature, à l’encontre de certains parmi eux, si elles illustrent cet état de fait somme tout regrettable, marquent, à coup sûr, la ferme volonté du président Oligui Nguema de mettre un frein à cette gangrène.

 

Dans cet ordre d'idées, la prochaine réunion extraordinaire du Conseil supérieur de la magistrature envisagée en octobre prochain s'annonce déjà comme un rendez-vous décisif pour nombreux d'entre eux, puisque d'autres mesures plus sévères pourraient être prononcées à leur encontre.

 

Avec le risque d'être mis au ban de la communauté judiciaire.

 

L-J N & G.R.M

Libreville/Gabon

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