Alors que la nouvelle Loi fondamentale est en cours d'élaboration, les commentaires et autres analyses relatifs au bréviaire devant dorénavant régir le fonctionnement de l'État fusent.
Dernier exemple en date, l'interview accordée par Marc Ona Essangui, 3e vice-président du Sénat, par ailleurs membre influent de la société civile gabonaise, à nos confrères de la Radio France internationale (RFI).
De la sortie du parlementaire de la Transition, il faut retenir les garde-fous qu'il suggère pour tuer dans l'œuf les éventuelles velléités autoritaristes à venir.
Selon lui, il faut impérativement éviter que le prochain président de la République et son gouvernement échappent au contrôle parlementaire.
Et Marc Ona Essangui de rappeler que le régime présidentiel associé à la suppression du poste de Premier ministre émane des recommandations du récent Dialogue national inclusif (DNI).
Une recommandation, de son point de vue, assimilable à une forme "d’hyper-présidentialisation".
"Il faut les (Ndlr : pouvoirs et prérogatives présidentiels) atténuer avec des contre-pouvoirs", pense-t-il.
Avant d'ajouter : "Ce sont les contre-pouvoirs bien élaborés qui font en sorte que le système, quelle que soit sa nature, puisse bien fonctionner, et nous sommes en train de nous battre pour que les contre-pouvoirs soient aussi forts que le pouvoir exécutif, qui a toujours été présenté comme un pouvoir extrêmement fort."
Aussi propose-t-il le renforcement des pouvoirs judiciaires.
Objectif : éviter de faire croire au prochain chef de l'exécutif de se positionner tel l'alpha et l’oméga de la République.
Bon à savoir : l'Assemblée constituante, chargée d'examiner la mouture pondue par le Comité constitutionnel national (CCN), sera sans aucun doute mise en place dans les tout prochains jours, si l'on en croit la dernière adresse à la Nation du chef de l'État, Brice Clotaire Oligui Nguema.
Yannick Franz IGOHO
Libreville/Gabon