Pierre-Eric Mougnole, le ressortissant camerounais qui avait crevé les deux yeux de sa concubine et sectionné son oreille gauche, le 22 avril dernier à Alibandeng, un quartier du 1er arrondissement de Libreville, a été placé sous mandat de dépôt, vendredi dernier. Les faits qui lui sont reprochés par la justice sont jugés à ce point graves qu'il encourt jusqu'à 20 ans de prison ferme. Le 22 avril dernier, Pierre-Éric Mougnole, lors d'une bagarre avec sa concubine, Chantal, une commerçante gabonaise, va crever les deux yeux de cette dernière, puis sectionner son oreille gauche, avant de prendre la poudre d'escampette.
Sa cavale va être de courte durée, car rattrapé par les agents de la Direction générale des recherches (DGR) quelques heures après le drame. Dans les locaux de cette unité de gendarmerie, face aux enquêteurs, Pierre-Éric Mougnole relate les faits qui l'ont poussé à agir de la sorte. Pour lui, il s'est agi d'une altercation, suite à un mauvais comportement de sa concubine. " Nous avons eu une dispute suite à un malentendu. Elle ne voulait pas se résigner. C'est alors que je me suis emporté. Pris de colère, je l'ai d'abord attrapé en clé 14, avant de lui demander de se mettre à genoux. Elle n’a pas voulu obéir, cherchant par contre à m'attraper. On s'est battu. C'est à ce moment que je me suis saisi de sa tête avec mes deux mains, puis j'ai posé les deux pouces sur ses différents yeux et j'ai appuyé fort. J'ai lâché quand elle a crié et que j'ai vu du sang couler. "
Le cynisme de l'homme va aller plus loin. Malgré l'irréparable qu'il vient de commettre, il dit avoir pris par la suite un couteau posé sur la table pour lui trancher l'oreille.
Abel EYEGHE EKORE
Libreville/Gabon