Empêtré dans des déboires judiciaires, le président du parti Les Démocrates, Guy Nzouba Ndama, sera fixé sur son sort le 25 octobre prochain. C'est ce qui ressort de l'audience en correctionnelle de ce mardi à laquelle était entendu l'ancien président de l'Assemblée nationale, pris en flagrant délit de transport d'argent liquide, alors qu'il rentrait du Congo-Brazzaville. Cette audience s'est ouverte ce matin au tribunal de première instance de Franceville dans la province du haut-Ogooué.
À l'issue de l’audience correctionnelle à Franceville, ce sont 6 mois d’emprisonnement avec sursis et une amende de 2 milliards 300 millions FCFA qui auraient été requis contre l'opposant Gabonais, ancien président de l'assemblée nationale. Cette audience n'est que la première d'un feuilleton judiciaire qui se poursuivra à Libreville. D'autant que l'opposant neutralisé à Kabala – dans le département des Plateaux, par les douaniers et les gendarmes, l’après-midi du 17 septembre dernier, avec un milliard 190 millions de FCFA soigneusement rangés dans des valises. Il y a répondu de plusieurs chefs d'accusation. Dans le chef-lieu de la province du Haut-Ogooué, le natif de la Lolo-Bouenguidi va devoir s'expliquer sur des faits de trafic illégal de marchandises. Tandis que dans la capitale gabonaise, il serait question des charges relatives à l'association de malfaiteurs, au trafic de capitaux et à l'intelligence avec une puissance étrangère.
Pour mémoire, après son arrestation, le mis en cause a été présenté au procureur de Franceville. Avant d'être mis à la disposition d'une juridiction spécialisée à Libreville. L'homme politique a été assigné à résidence au sortir de l'audition avec le maître des poursuites. Ce feuilleton judiciaire pourrait-il sonner la fin de la carrière politique de ce poids lourd de l'opposition gabonaise ? Tout dépendra sans doute de la ligne de défense arrêtée par ses avocats.
La redaction
Libreville/Gabon