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Faits divers & Justice

Mort d'une parturiente au CRHO : Remise en liberté de la sage-femme gardée à vue

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À la suite de la mort de Murielle Aboumegone Obiang, une Gabonaise de 47 ans, survenue au Centre hospitalier régional d'Oyem (CRHO), le 17 janvier 2023, sa famille avait porté plainte et une enquête ouverte sur instructions du parquet de la République près le tribunal de première instance du chef-lieu de la province du Woleu-Ntem.

Lors de l'investigation, les Officiers de police judiciaire (OPJ) ont procédé à des interpellations parmi le personnel soignant, en vue d'établir les responsabilités des uns et des autres. Et le risque que certaines personnes soient poursuivies par la justice pour homicide involontaire à la suite d'une négligence planait sérieusement.

Aussi, les soupçons se sont-ils considérablement focalisés sur une sage-femme placée en garde à vue, pendant que ses collègues étaient relâchés. Au terme de son audition par les fins limiers, la sage-femme en question a été déférée devant le procureur de la République à deux reprises. Au sortir de la confrontation chez le maître des poursuites, l'accoucheuse a finalement été relaxée. Une source policière proche de l'enquête croit savoir que le témoignage des sages-femmes convoquées par le juge d'instruction dans le cadre de ce dossier aurait justifié cette remise en liberté.

À ce qu'il semble, bien avant le terme de la grossesse, certaines pathologies auraient été décelées chez la regrettée Aboumegone Obiang par les consœurs de la mise en cause. Pis, ne disposant pas d'éléments probants en l'absence d'une autopsie – qui aurait permis d'en savoir plus sur le décès, autopsie d'ailleurs réclamée au départ par la famille, qui a finalement sorti le corps pour l'inhumer –, le parquet n'avait plus de véritables raisons de garder plus longtemps en garde à vue la praticienne de l'hôpital canadien.

Sauf que cette issue favorable pour la sage-femme n'a pas eu l'heur de plaire à la famille de Murielle Aboumegone Obiang, qui continue de manifester son mécontentement face à cette décision de la justice.

 

Styve Claudel ONDO MINKO

 

Libreville/Gabon

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