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Société & Culture

Installation anarchique des vulcanisateurs à Libreville : un mal persistant

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Mardi 2 avril 2024, entre 10h30 et 11 heures, l'heure à laquelle la circulation routière est censée être plus ou moins fluide sur la plupart des artères de la capitale. En empruntant la voie secondaire menant à l’échangeur de Nzeng-Ayong en passant par Sotega, un automobiliste tombe subitement dans un embouteillage.

Lui et les autres usagers de cette route pas très fréquentée pensent d'abord à un ralentissement de la circulation dû aux travaux de réhabilitation de la voie. Mais, au fur et à mesure qu'ils avancent, ils se rendent compte au final qu'il s'agit en réalité d'un véhicule stationné en pleine chaussée, déjà pas très large, pour solliciter les services d'un vulcanisateur. Lequel, comme plusieurs autres, sinon la majorité d'opérateurs qui tiennent ce type d'activité, est juste situé (pratiquement) sur letrottoir. Occasionnant ainsi une circulation alternée dans la zone.

Ce type de désagrément, fréquent à plusieurs endroits des rues de Libreville, se vit donc presque tous les jours. Des activités hors-norme aux abords de la voie publique au détriment des dispositions légales et réglementaires en vigueur en la matière dans notre pays. Notamment l’arrêté n° 1/2000 du 1er février 2000 portant règlement d'hygiène et de salubrité dans la capitale et dont une disposition fixe les modalités d'ouverture d'un commerce aux abords des voies de circulation.

Un état de fait qui pousse à se demander à quoi ont servi les différentes opérations de déguerpissement des occupants anarchiques de la voie publique menées dans la capitale. Tant elles peinent jusque-là à mettre fin à ce désordre urbain qui ternit l'image de la ville, occasionnant bien des embouteillages à certains endroits.

Vulcanisateurs tous azimuts aux abords des chaussées, garages à ciel ouvert, lavages automobiles sans canal d'évacuation des eaux usées, étals sur les trottoirs, sont autant d'actes inciviques qui continuent à prospérer au vu et au su de tous.

En attendant qu'une solution drastique soit trouvée à ce phénomène, ce sont les usagers de la voie qui continuent d'en faire les frais.

 

Sveltana NTSAME NDONG

Libreville/Gabon

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