En prélude à la célébration de la fête des défunts ou fête des morts ce jeudi 2 novembre, les Gabonais ont, comme à l'accoutumée, profité de la journée de la Toussaint hier, 1er novembre, pour offrir un culte à leurs défunts dans les différents cimetières du pays.
A Libreville, de nombreuses familles ont procédé au nettoyage et à la réfection des tombes. Pour d'autres, il s'est agi de partager un repas avec leurs défunts. “ Nous sommes venus pour nous recueillir et nettoyer la tombe de mon fils disparu il y a près de trois ans. C'est une façon pour nous de ne pas l'oublier”, confie Annick, rencontrée au cimetière municipal de Lalala.
Il faut dire que si, comme Annick, beaucoup ont facilement retrouvé la dernière demeure de leurs disparus, d'autres n'ont pas eu cette chance. Entre des allées quasi inexistantes, de nombreuses dalles ont disparu sous l'effet du temps, ce qui contribue à la "disparition" de certaines tombes. D'autres sépultures détériorées donnent des allures de lieux profanés, résultat semble-t-il de l'abandon des lieux par les familles qui attendent la Toussaint pour y faire un tour.
Le cimetière de Lalala livré au public en 1962 est aujourd'hui le visage même de la saturation des cimetières de Libreville. Ici, il est fréquent de retrouver une nouvelle tombe, à la place d'une autre plus ancienne.
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