Certains acteurs politiques de l'opposition, dont le président du parti "les Démocrates" (LD), ceux du Rassemblement pour la patrie et la modernité (RPM), du Rassemblement pour le Gabon (RPG) et la tête de file de l'Union nationale (UN) viennent de prendre au mot la présidente de la Cour constitutionnelle, Marie-Madeleine Mborantsuo. À l'occasion du 30e anniversaire de cette institution, cette dernière avait invité les acteurs politiques à formuler des propositions relatives à "l'amélioration du processus électoral". Selon Paulette Missambo : "(...) Toutes les élections organisées dans notre pays ont été marquées par la fraude et la contestation des résultats". Après le diagnostic [non exhaustif] des élections organisées au Gabon, la commission ad hoc (Ndlr : mise en place durant la dernière journée des parlementaires de l'opposition) chargée de réfléchir "à l'amélioration du cadre juridique et institutionnel des élections" suggère "le transfert de toutes les compétences en matières électorales au Centre gabonais des élections (CGE)".
Elle propose également "l'implication de tous les partis politiques à toutes les phases du processus électoral". Pour des raisons d'impartialité, elle estime qu'il faut "exclure les magistrats en activité du poste de président du CGE et de ses démembrements". Non sans suggérer "la désignation des présidents du CGE et de ses démembrements de façon paritaire entre les membres de la majorité et de l'opposition". Paulette Missambo et ses pairs défendent "l'adoption du bulletin de vote unique au format A3". "La transmission de la liste électorale à tous les partis politiques et sa publication sur le site web du CGE" participe de la transparence. Des propositions loin d'être exhaustives. Paulette Missambo d'indiquer que les conclusions seront consignées dans un mémorandum qui sera remis sous peu au ministre de l'Intérieur et au président de la Cour constitutionnelle.
Yannick Franz IGOHO
Libreville/Gabon