Hier à Nairobi au Kenya, le président de la Transition, le général Brice Clotaire Oligui Nguema a invité les participants à la 6e édition de l'Assemblée des Nations unies pour l'environnement (ANUE), à s'impliquer activement dans la préservation de l'environnement. Non sans réaffirmer l'engagement du Gabon, son pays, à poursuivre la lutte contre les changements climatiques.
AU Gabon, la préservation de l'environnement ne relève pas d'une simple vue de l'esprit. D'ailleurs en la matière, le pays fait office de bon élève. Et ce, depuis l'ère de feu Omar Bongo Ondimba. Un challenge en passe d'être également relevé par l'actuel chef de l'État, le général Brice Clotaire Oligui Nguema. Pour preuve, à la tribune de la 6e édition de l'Assemblée des Nations unies pour l'environnement (ANUE) qui se tient actuellement à Nairobi, au Kenya, ce dernier a invité toutes les nations de notre Planète Terre à agir. Un appel motivé par la triple crise environnementale à laquelle la planète est confrontée.
"Les défis du climat, de la biodiversité et des pollutions, notamment par les plastiques, constituent à n'en point douter des atteintes graves au bien-être de nos populations et à la réalisation d’un développement durable", déplore-t-il. Voulant susciter l'émulation de ses pairs présents au "pays des Massaï", Brice Clotaire Oligui Nguema a réaffirmé l'engagement de son pays à limiter les affres des déchets plastiques sur la planète (lire ci-dessous). "Depuis plus de 5 décennies le Gabon s'est engagé dans la recherche d'un modèle de développement vertueux", a-t-il martelé. Selon lui, la création d'un ministère de l'Environnement en 1972, l'adoption en 1993 de la première loi sur la protection de l'environnement, la création de 13 parcs nationaux couvrant 11 % du territoire national en 2002 et la création en 2017, d'un réseau de 20 parcs marins et réserves aquatiques établies sur 26 % des eaux territoriales participent à la recherche du développement vertueux souhaité.
Des actions et résolutions ayant permis au Gabon "d'atteindre des résultats significatifs, avec une couverture forestière de 88 % et 27 % de son territoire maritime protégé." Saisissant la balle au bond, le président de la République a rappelé l'importance de son pays dans la réduction des gaz carboniques. "À cela, on peut ajouter un bilan carbone de plus de 100 millions de tonnes nettes de CO2 séquestrées chaque année et la plus importante population d'éléphants de forêt d'Afrique".
Face aux conséquences néfastes (Ndlr : observables par les changements et dérèglements climatiques), la réponse à apporter doit être collective mais surtout désintéressée. "(...) Nous continuerons d'assumer nos engagements environnementaux, mais pas au détriment du bien-être de notre population, ni pour plaire à ceux qui sont, plus prompts à condamner qu'à accompagner nos États dans une mise en œuvre plus conséquente de ces mécanismes", a-t-il promis. Avant d'inviter ses pairs à l'action. "Je voudrais saisir cette occasion pour lancer un appel à une action mondiale plus juste (...). N'attendons pas la litanie des malheurs ! Mobilisons-nous pour faire face ensemble aux défis de notre humanité menacée", suggère le président Oligui Nguema avec un ton d'interpellation.
Yannick Franz IGOHO
Libreville/Gabon