Session criminelle ordinaire de Libreville : la main lourde de la Cour contre Harouna Adamou

La Cour d’appel judiciaire de Libreville, siégeant en session criminelle ordinaire, a frappé fort d’entrée. Hier, cette juridiction a condamné Harouna Adamou à la réclusion criminelle à perpétuité.

Pas de circonstances atténuantes à l’égard de ce Nigérien qui avait tenté de tuer, au couteau, deux touristes danois, en décembre 2017, au village artisanal. Les victimes, Goldman Uri et sa compagne Olsen Helle, avaient eu la baraka.

La Cour a ainsi suivi les réquisitions du Ministère publ i c représenté par l e procureur général, Jean-Bedel Moussodou, qui a évoqué " un acte prémédité ". Présidée par Corine Andjembé- Ndjambou, la Cour a estimé que les faits sont si graves que le ressortissant ouest-africain ne méritait pas sa clémence.

Balayant d’un revers de la main le plaidoyer du conseil de l’accusé, Me Annick Mba Mve, qui a tenté de sauver son client en mettant en avant un acte de " folie passagère ". Les victimes sont deux reporters danois, en mission au Gabon pour le compte de la chaîne de télévision National Geographic.

Ils étaient arrivés dans notre pays depuis le 6 décembre 2017 pour réaliser un reportage dans le parc national de Loango, sur la vie sauvage des gorilles de plaine et des éléphants, entre autres.

Le jour de leur départ , accompagné d’un collègue danois aussi, ils s’étaient rendus au village artisanal pour acheter des objets décoratifs. Là, ils avaient été sauvagement agressés à l’arme blanche, le 16 décembre 2017, par Harouna Adamou qui était parti de Booué pour " venger ses frères musulmans tués en Palestine, après la décision de Donald Trump, alors président des États-Unis, de ne pas condamner les agissements d’Israël ".

Ce jour-là, l’agresseur avait hurlé " Allah akbar " au moment de l’attaque.

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G.R.M

Libreville/Gabon