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Politique

Turbulences à l'UPG : Mathieu Mboumba Nziengui éjecté du parti

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En réaction, le leader de l'UPG considère que c'est une sortie illégale de militants indisciplinés qui lui reprochent une gestion chaotique et controversée du parti. À travers une décision rendue publique jeudi dernier, le président de l'Union du peuple gabonais (UPG), Mathieu Mboumba Nziengui, a été écarté de son poste par le directoire du parti sous la houlette de Alix Kisito Mulunghibwabgue. Il lui est reproché de "graves compromissions" dans lesquelles il serait impliqué, "un détournement des ressources du parti", le népotisme et une gestion chaotique et controversée de l'héritage de Pierre Mamboundou. Voilà pour ce qui est du réquisitoire.

S'agissant maintenant de son mémoire en défense, Mathieu Mboumba Nziengui qualifie sa destitution comme étant l'œuvre de militants indisciplinés qui ont agi dans de façon illégale, d'autant que leur sortie n'entre pas dans le cadre des textes qui régissent le fonctionnement de l'UPG. Certes, mais il y a lieu de relever que depuis la mort de Pierre Mamboundou, son fondateur, le 15 octobre 2011, l'Union du peuple gabonais (UPG), baigne dans une instabilité pour le moins chronique. Au point que des conflits de leadership sur fond de lucre et de trafic d'influence naissent et se succèdent à un rythme effréné.

Mathieu Mboumba Nziengui, qui avait été désigné pour succéder à Pierre Mamboundou, le leader charismatique de ce parti, n'a pas su gérer cette formation politique en ayant une posture de rassembleur. Tant s'en faut, car progressivement, sous sa férule, le parti s'est vidé de sa substance originelle, c’est-à-dire ses militants de la première heure (David Mbadinga, Richard Moulomba, Bonaventure Nzigou Manfoumbi, Jean de Dieu Moukagni, Jean de Dieu Mamboundou, Bruno Ben Moubamba, pour ne citer que ceux-là). Cela, consécutivement à une gestion approximative donnant l'impression de ne pas posséder les outils nécessaires pour conduire ses ouailles à bon port. Ainsi, les guerres de leadership successives ont été fatales pour l'image et la crédibilité de l'UPG qui avait tant fait pour donner à l'opposition l'image d'un camp qui pouvait constituer une alternance au pouvoir.

 

A.M.

Libreville/Gabon

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