La Fédération gabonaise de football (Fégafoot) ne compte visiblement pas en rester là, au lendemain de la décision prise mardi par la Commission de discipline de la Confédération africaine de football (Caf).
Laquelle décision sanctionne aussi bien la Gambie que le Gabon, pour le traitement incorrect, jugé à la limite de la maltraitance subi par les Panthères du Gabon, à l'aéroport de Banjul, la veille (15 novembre 2020) du match retour comptant pour les éliminatoires de la Coupe d'Afrique des nations 2021, face aux Scorpions de Gambie.
La Fédération gambienne de football écope ainsi d'une simple amende de 100 mille dollars dont 50 avec sursis. Soit environ 30 millions de francs, à débourser à la Caf, pour "non- respect des valeurs de loyauté, d'intégrité sportive et des règles du fair-play concernant l'accueil de la délégation gabonaise".
La Fégafoot s'est, quant à elle, vue, inexplicablement, infliger une amende de 10 mille dollars (environ 6 millions de francs) pour les propos tenus par le capitaine des Panthères, Pierre-Emerick Aubameyang, sur les réseaux sociaux, pour dénoncer ces conditions d'accueil dignes "des années 90", selon lui. Ce dernier avait, par la même occasion, appelé l'instance africaine du football à prendre ses responsabilités.
Des propos jugés "offensants et dégradants" et un "comportement regrettable" de l'attaquant d'Arsenal que la Confédération africaine a décidé de sanctionner.
Toutefois, réunis en urgence hier matin, le Comité exécutif de la Fédération gabonaise de football entend contre-attaquer en appel, vis-à-vis d'une décision qui, selon elle, s'est ''plus appesantie sur les aspects pécuniaires au détriment de l'éthique sportive''. Cette réunion d'urgence, qui a vu la participation de la commission juridique de la Fégafoot, devrait permettre de mettre en avant des éléments nouveaux. Aussi bien du point de vue des statuts et règlements de la Caf, que de celui des faits.
Stéphane MASSASSA
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