Magloire Ngambia, qui comparaît à partir d'aujourd'hui devant la Cour criminelle spécialisée pour présomption de corruption et de détournement des deniers publics, est un banquier devenu homme politique sous le premier magistère d'Ali Bongo Ondimba.
Né le 2 avril 1971 à Mounana, Ngambia passe son enfance en RD Congo et en Roumanie où son père sert, tour à tour, en sa qualité de diplomate.
Rentré au Gabon, il effectue des études économiques à l'Université Omar-Bongo (UOB), puis à l'Institut national des sciences de gestion (INSG), sanctionnées chaque fois par un diplôme. Ngambia entame ensuite sa carrière professionnelle en 2002 à la Banque des États de l'Afrique centrale (BEAC) à Yaoundé. Maîtrisant son métier, il se fraie un chemin tout seul et est promu directeur adjoint du département des investissements en 2007. À ce poste, il gère les projets immobiliers de la BEAC, supervisant notamment la construction du siège de Libreville.
Quand Ali Bongo Ondimba est élu président de la République en 2009, Magloire Ngambia est nommé ministre de l'Économie. Devenu homme fort du régime, il est promu en 2012 à la tête du super ministère de la Promotion des investissements, des Transports, des Travaux publics, de l’Habitat, du Tourisme et de l’Aménagement du territoire. Il est alors au faîte de sa gloire, à tel point qu'on le surnomme ''ministre du ciel et de la terre''. Sa popularité se consolide davantage quand il figure, en 2014, dans le classement des "50 qui font le Gabon" du magazine Jeune Afrique. La même année, son ministère est amputé de la Promotion des investissements.
Le 11 septembre 2015, la carrière de Ngambia prend un coup quand il est déchu de son poste ministériel et nommé conseiller à la présidence.
La chute est dure. Le 10 janvier 2017, Ngambia est la première haute personnalité à être écrouée à "Sans-Famille", dans le cadre de l'opération anticorrruption Mamba lancée par le chef de l'État pour plus de transparence et de clarté dans la gestion de la chose publique.
NDEMEZO'O ESSONO
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