Cette phase d'identification, menée entre 2017-2018, avec l'appui de l'OMS, révèle l'existence de 719 médecins traditionnels sur le territoire national. À quoi doit-on s'attendre par la suite ?
Le secteur de la médecine traditionnelle au Gabon évolue dans un flou artistique. Beaucoup de charlatans ont envahi le secteur, rendant ainsi difficile la démarche de reconnaissance d'un véritable médecin traditionnel. Pourtant, cette science médicale naturelle et ancestrale a l'avantage d'assurer la prise en charge au double plan visible et invisible.
Avec l'appui de l'Organisation mondiale de la santé (OMS), le ministère gabonais de la Santé, à travers la commission nationale de la médecine traditionnelle, a fait bouger les lignes en procédant, entre 2017-2018, à un recensement national. La restitution récente des résultats de cette opération a révélé l'existence de 719 médecins traditionnels, avec des tranches d'âge variant de 55 à 65 ans.
La province de l'Estuaire concentre le plus grand nombre avec 355 praticiens. Les femmes sont les moins nombreuses parmi les "nganga", comme on les appelle généralement. Mariés pour la plupart, avec un niveau d'études secondaires, mais dotés de leurs connaissances traditionnelles par un apprentissage acquis auprès d'un maître, les médecins traditionnels, selon les résultats du recensement, excellent le plus dans le traitement des affections mystiques, les hémorroïdes, les faiblesses sexuelles et les affections gynéco-obstétriques.
Les Gabonais sont actuellement majoritaires dans le domaine (83 %), suivis des Béninois, des Togolais et des Camerounais.
Frédéric Serge LONG
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