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Faits divers & Justice

Exploitation illégale de kévazingo : Huang Ren Ren lourdement condamné

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L'affaire concernant l'exploitation illégale du kévazingo, qui a défrayé la chronique l'année dernière, était très attendue au prétoire. Certains croyaient même qu'elle avait été enterrée, vu que le procès tardait à se tenir.

En réalité, le dossier avançait selon les procédures édictées par la loi, car la population attendait le tribunal correctionnel spécialisé au tournant. Les magistrats ayant donc accompli leur mission avec professionnalisme conformément à la loi, l’audience s'est tenue le vendredi 3 juillet 2020 au palais de justice de Libreville.

Au terme des débats contradictoires pour la manifestation de la vérité, le Chinois Huang Ren Ren, dont la société SKBG exploitait illégalement la ressource querellée, a été déclaré coupable "d’exploitation d’un bois interdit, non-respect des normes et classification des produits forestiers, manœuvres frauduleuses et non-présentation des documents techniques et comptables à l’administration des Eaux et Forêts". En répression, l'accusé a été "condamné à six mois d’emprisonnement maximum, avec l’obligation de payer à l’État gabonais la somme de cent millions (100 000 000) de francs ; étant entendu que le bois avait déjà fait l’objet de confiscation".

La décision rendue par le président du tribunal correctionnel spécialisé, Olga Elisa Ikoumbanguia-Lubanda, se réfère au décret N° 00099/PR/MEF portant mise en réserve du kévazingo, qui dispose en son article 2 : "En vue de poursuivre la conservation de la biodiversité et de lutter contre l’exploitation forestière illégale, l’espèce ci-après (kévazingo) est interdite d’abattage et classée non exploitable à compter du 19 mars 2018, date de signature du décret". Et à la loi N° 016 portant Code forestier en République gabonaise, qui énonce en son article 275 : "Sont punis d’un emprisonnement de trois à six (6) mois et d’une amende de 100 000 à 10 000 000 de FCFA ou de l’une de ces deux peines seulement, les auteurs des infractions citées plus haut".

Le conseil de la défense, Juldine Carmen Sangala, a plaidé, à titre principal, la relaxe pure et simple de son client, du fait que le kévazingo querellé n'appartenait pas à Huang Ren Ren, mais à l’ancien propriétaire de l’usine. Et, à titre subsidiaire, Me Sangala a plaidé coupable, dans le cas où son argumentaire de départ n'était pas pris en compte, puis a sollicité du tribunal de larges circonstances atténuantes et l’indulgence pour son client qui est un délinquant primaire.

Les faits incriminés remontent au 25 octobre 2019, quand des agents des Eaux et Forêts, chargés d’une mission de lutte contre l’exploitation illégale de bois, découvrent, dans l’enceinte de la société SKBG à Essassa, au PK-27, trois conteneurs de 20 pieds contenant du bois, autant de conteneurs de 20 pieds scellés avec des cadenas, ainsi que des colis d’ovengkol mélangés à du kévazingo et un parc à bois contenant des billes d’okoumé.



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