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Faits divers & Justice

Hôtel de Ville de Libreville : affaires judiciaires en cours

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Jamais la mairie centrale de Libreville n'avait fait autant parler d'elle de façon négative. Surtout lorsque les faits touchent directement ses hauts responsables.

De sources judiciaires, le maire de la capitale, Léandre Nzue (63 ans), a été interpellé le vendredi 11 septembre dernier par les enquêteurs de la Direction générale des contre-ingérences et de la sécurité militaire, communément appelée B2. L'on apprend que le premier magistrat de la première ville du Gabon n’aurait pas regagné son domicile depuis ce jour-là. Après avoir été longuement entendu, le "fougueux" maire de Libreville a été placé en garde à vue dans les locaux du B2.

Cette arrestation intervient après la convocation de plusieurs cadres de l'Hôtel de Ville, notamment l'inspecteur général municipal, Christian Enghot, et le conseiller politique de l'édile de Libreville, Ramsès Ekomi. De forts soupçons de détournements d'argent public et des présomptions de blanchiment de capitaux pèseraient sur ces trois responsables.

Depuis son accession à la magistrature suprême, le président Ali Bongo Ondimba a fait de la lutte contre la corruption et l'enrichissement illicite l'une de ses priorités. C'est du reste dans ce sens qu'ont été mises en place deux opérations visant à confondre et punir toutes les personnes impliquées dans des faits de malversations financières, de détournements de deniers publics et de blanchiment de capitaux.

Lancée en 2017, Mamba est la première de ces opérations anti-corruption. Elle a conduit, entre autres, à l'incarcération d'anciens ministres et de hauts fonctionnaires influents. Scorpion, la deuxième opération en cours, se poursuit avec quasiment la même détermination que sa devancière.

Or, depuis plusieurs mois, Libreville bruit d'insistants soupçons liés à la mauvaise gestion de l'institution municipale. Des présomptions de malversations dirigées contre ses principaux responsables qui seraient donc au cœur d'un vaste scandale de détournement de fonds publics. Il s'agit d'une pratique consistant à utiliser des sommes appartenant à la collectivité à des fins autres que le bien public. Des agissements qui constituent un sérieux préjudice causé aux finances publiques. À l’instar du blanchiment de capitaux (ou d'argent), qui consiste à cacher l'origine d'une somme d'argent acquise par le biais d'une activité illégale en la réinjectant dans des activités légales.

Les jours à venir devraient situer l'opinion sur ce qu'il en est réellement de l'affaire qui écorne aujourd'hui l'image de l'Hôtel de Ville de Libreville.



Guy-Romuald MABICKA



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