À un peu plus d'un an des élections générales à venir, l'amélioration, voire la réforme du processus électoral intéresse tous les acteurs politiques, notamment de l'opposition. François Ndong Obiang, président du parti dénommé "Réappropriation du Gabon de son indépendance pour sa reconstruction" (REAGIR) et les siens ont, au cours d'un déjeuner de presse à son siège, rendu publiques des propositions inhérentes à l'amélioration dudit processus. Occasion pour Jean-Valentin Leyama, secrétaire exécutif, de proposer la "révision des ordonnances n° 00003/PR/2 018 du 26 janvier 2018 portant fixation et répartition des sièges des députés par province, département et commune…". En d'autres termes, revoir le découpage électoral pour l'adapter à la réalité démographique.
Dans la foulée, ce dernier propose de rendre plus accessible la liste électorale. "À l'instar de la gestion des élèves au ministère de l'Éducation nationale grâce à des applications dédiées en ligne, la liste électorale doit être consultable en ligne", déclare-t-il. Non sans préciser : "L'établissement de la liste électorale relève de la compétence du ministère chargé de l'Intérieur, le CGE doit être associé à l'opération tant à l'échelon national, provincial que local". S’agissant de la candidature à la présidence de la République, REAGIR suggère, entre autres, l'abrogation du critère de résidence qui selon eux exclut les Gabonais de l'étranger.
Bref, REAGIR formule une batterie de propositions applicables tant en amont qu'en aval du vote proprement dit. Pour réfuter les allégations selon lesquelles cette chapelle politique s'est désolidarisée du mémorandum d'une frange de l'opposition, récemment déposé à la Cour Constitutionnelle, le secrétaire exécutif a tenu à souligner que ladite réflexion est antérieure à celle de leurs pairs, car présentée en octobre 2021 au Conseil national de la Démocratie (CND).
Yannick Franz IGOHO
Libreville/Gabon