Les autorités de la Transition ont hérité du régime déchu d’une situation économique extrêmement fragile marquée par une dette abyssale qui représente aujourd’hui près de 70 % du PIB du pays.
Une situation critique qui limite jusqu’à aujourd’hui les capacités d’emprunts du gouvernement en vue de financer certains grands projets d’infrastructures.
En dépit de cette situation, les nouvelles autorités ont tenu à respecter leur engagement financier en engageant plus de 1000 milliards de francs au titre du règlement de la dette publique (extérieur et intérieur) du Gabon.
Du point de vue des infrastructures, le gouvernement de la Transition a lancé un certain nombre de chantiers.
Il s’agit notamment de la construction et de la réhabilitation en cours de 600 kilomètres de routes sur l’ensemble du territoire national (route en béton, routes bitumées, routes non revêtues); la construction d’une cité administrative afin de réduire les charges locatives des baux administratifs de l’État estimés à 40 milliards FCFA ; le lancement de la construction de 300 forages d’eau dont plusieurs ont déjà été réalisés et d’autres sont en cours de réalisation ; la mise à disposition de parcelles constructibles pour un coût extrêmement réduit… Les autorités de la Transition ont également consacré un volet important à la vie chère qui paupérise un peu plus chaque jour les populations.
Notamment en renonçant à plus de 6 milliards de francs de recettes en taxes et impôts en vue de mettre en place une mercuriale pour réduire les prix de certains produits de première nécessité et des matériaux de construction.
Le CTRI a également décidé de réduire de moitié les prix des compteurs électriques commercialisés par la SEEG.
Sur le plan des réformes, on peut noter des avancées significatives avec l’octroi des marchés publics inférieurs ou égal à 150 millions FCFA aux PME gabonaises ; la création de la Banque pour le commerce et l’entrepreneuriat du Gabon (BCEG) avec un capital de 17 milliards de FCFA en vue de soutenir le financement des PME ; la restauration des journées comptables afin d’améliorer la planification financière et la budgétisation de l’État ; le rachat historique des actifs d’Assala Energy, deuxième producteur national de pétrole ; le rachat de 35% des parts de Ceca-Gadis ou encore la reprise des actifs de Sucaf Gabon et de Sotrader.
En matière de transport, le pays s’est doté, après 18 ans, d’une compagnie aérienne nationale, dénommée Fly Gabon grâce au rachat de 51 % des parts du 1er transporteur aérien de l’espace Cémac, Afrijet, et de l’acquisition de 4 nouveaux aéronefs pour desservir, à terme, l’ensemble du territoire national.
Maxime Serge MIHINDOU
Libreville/Gabon