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Économie

Agriculture familiale : Une filière à organiser

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Le président de la Concertation nationale des organisations paysannes et productrices du Gabon (CNOP-Gabon), Phil Philo Abessolo Ndong, répond aux questions relatives à cette activité spécifique.

L'Union. Vous avez participé dernièrement au Cameroun à un atelier sous-régional sur l'agriculture familiale, qu'en est-il de cette activité au Gabon ?

Abessolo Ndong : Pour moi, l'agriculture familiale est une priorité. C'est une forme d'exploitation agricole qui offre de meilleurs rendements, sans utilisation d'engrais chimiques ou des pesticides. Elle est très importante pour l'humanité, puisqu’elle produit des aliments sains, transmet les cultures, les savoir-faire et les saveurs traditionnelles. Elle est également importante dans la lutte contre la pauvreté, la faim et le changement climatique.

Cela fait 30 ans que vous êtes dans le monde agricole, quelle analyse faites-vous de l'évolution des politiques agricoles ?

À l’époque coloniale, les paysans étaient bien suivis. Il y avait des moniteurs agricoles qui se déplaçaient de village en village. Les cultures de rente comme le café, le cacao, étaient achetées sur place et les paysans avaient des revenus importants. De nos jours, les systèmes agricoles se sont dégradés. Les villages se sont vidés par manque d'emplois, et cela a eu pour conséquence l'exode rural. Et le monde rural est devenu pauvre.

Faut-il que la recherche accompagne l'agriculture familiale ?

Cette décennie interpelle les acteurs agricoles pour travailler en synergie. Aussi l'agriculture familiale a-t-elle besoin de la recherche pour améliorer son modèle de développement, que la recherche a besoin des agriculteurs pour se développer, tout en s'appuyant sur le secteur privé.



Propos recueillis par Jean MADOUMA



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