SI, avec l'avènement du Comité pour la transition et la restauration des institutions (CTRI), de nombreux compatriotes nourrissent de vifs et ardents espoirs de voir la justice dans notre pays être débarrassée des scories qui ont altéré son fonctionnement par le passé, il va sans dire que ce souhait ne saurait se départir de quelque manière que ce soit de la responsabilité des professionnels de la justice. Tant leur mission est de veiller, entre autres, au respect de l'égalité de tous les citoyens face à la loi tout en s'assurant, au nom du peuple gabonais, de l'application stricte, neutre et impartiale des normes, émanation de la volonté populaire.
Autant de principes que certains d'entre eux ont foulé allègrement au pied en reniant au passage le caractère noble, souverain et humaniste attaché à leurs obligations. Ce qui, malheureusement, a engendré une certaine forme de méfiance des justiciables à l'égard de l'appareil judiciaire. D'autant qu'ici et là, les récriminations à leur égard sont courantes et nombreuses. Ceci pour dire que la restitution à l'institution judiciaire de ses lettres de noblesse suppose, en toute logique, l'appropriation par l'ensemble de ses acteurs des valeurs et principes cardinaux inhérents à leurs obligations. D’autant plus que les nouvelles autorités se sont engagées à apporter, autant que possible, des solutions aux préoccupations soulevées par les partenaires sociaux.
Avec ceci que, selon certains, le statut particulier des magistrats, une de leurs principales revendications, devrait être promulgué dans les jours à venir. Un texte qui, de manière globale, intègre les préoccupations soulevées par les syndicalistes.
J.K.M
Libreville/Gabon