La maison santé ne se porte pas bien. Ce n'est un secret pour personne. Pour ramener la sérénité dans ce secteur vital miné par une grande crise de confiance entre la tutelle, le personnel soignant et les patients, il a été mis en place, le 15 novembre dernier, à la demande du ministre de la Santé, Max Limoukou, une commission.
Celle-ci disposait de dix jours pour examiner les maux qui minent les hôpitaux publics et faire, par la suite, des propositions pertinentes, allant dans le sens d'optimiser la qualité et l'offre de soins, les prestations, etc.
Plus de deux semaines après sa création - le délai de 10 jours qui était imparti aux commissaires étant largement dépassé -, l'opinion publique se demande toujours de quoi a accouché cette commission.
Si le ministre de la Santé, lors d'une de ses récentes sorties, reconnaissait que la rétention volontaire de l'information serait, entre autres, à l'origine des dysfonctionnements au sein du département dont il a la charge, il revenait par contre à cette commission de réfléchir à la manière de refonder tout le secteur de la santé. Et, même si on ignore ses composantes, un travail en synergie entre le personnel soignant, le personnel administratif et la société civile serait souhaitable, et donnerait plus de crédibilité aux résultats attendus. D'autant que les problèmes de la maison santé touchent aussi bien le personnel médical que la population, en dépit des investissements colossaux consentis par les pouvoirs publics dans ce secteur.
Prissilia.M.MOUITY
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