Il était difficile de sortir hier de la session de formation des formateurs, organisée à l'hôpital militaire d'Akanda, sans avoir à l'esprit que le gouvernement ne veut pas être surpris par l'arrivée possible du coronavirus au Gabon, et que ce Covid-19 est une réalité, qui a désormais touché le continent africain. L'Égypte et l'Algérie étant les premiers pays touchés.
Cette formation fait partie du plan de contingence (opération qui aide à contrôler une situation d’urgence et à minimiser ses conséquences négatives) mis en place par le gouvernement (cordon sanitaire dans les aéroports et les ports, fermeture des frontières aux passagers venant de Chine, etc.)… Ainsi, les agents de la santé militaire et de la santé publique, qui y ont participé, se rendront dès dimanche à l'intérieur du pays, pour participer à l'activation des comités sanitaires provinciaux. Ils formeront également d'autres agents impliqués dans le dispositif actuel de prévention.
Si on se réfère aux différents exposés, il ressort que 17 portes d'entrée potentielles (villes par lesquelles des personnes contaminées pourraient passer) ont été identifiées. Il y a trois portes aériennes (Libreville, Franceville et Port-Gentil), trois maritimes (Libreville, Cocobeach et Port-Gentil) et onze entrées terrestres. Il s'agit du Woleu-Ntem, de l'Estuaire, de l'Ogooué-Ivindo et du Haut-Ogooué. Ces lieux ont toute l'attention du gouvernement, qui va y renforcer les capacités d'alerte, de diagnostic et de prise en charge.
Serge A. MOUSSADJI
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