Le gouvernement a obtenu samedi le feu vert définitif du Parlement. L'incidence pourrait en être la poursuite, pour la même durée, du confinement total du Grand Libreville. Lequel paraît, à ce stade, loin d'avoir produit les effets escomptés.
Par un communiqué lu, samedi soir, par son porte-parole, le ministre d'Etat en charge de la Communication Edgard-Anicet Mboumbou Miyakou, le gouvernement a pris acte pour s'en féliciter du vote par le Parlement (l'Assemblée nationale vendredi, le Sénat le lendemain) du projet de loi autorisant la prorogation de l'état d'urgence. Au regard du contexte de l'évolution de la pandémie de Covid-19 dans notre pays, la probabilité que le confinement total se prolonge dans le Grand Libreville est évidente. Un confinement total dont la conduite est sujette à caution.
Du fait de son insoluble équation principale qui était de réussir à garder la population à domicile, le confinement total, dans sa durée initiale, va se terminer sur une note fort mitigée, tellement la ligne de démarcation d'avec le confinement partiel s'avère bien ténue. L'application des décisions gouvernementales n'a pas semblé revêtir toute la force dissuasive qu'elle requérait. En effet, le comportement général du Grand Libreville a laissé plané un sentiment d'inconscience et d'irresponsabilité de la part de ses habitants dont l'existence même du nouveau coronavirus et sa propagation semblent relever, pour nombre d'entre eux, d'un pur fantasme.
Une réalité regrettable. En dépit de la communication quotidienne par voie de presse de l'évolution de la maladie dans notre pays, les rues de Libreville, Owendo et Akanda connaissent une circulation automobile et une marée humaine le long des trottoirs, inacceptables pour une zone déclarée en confinement total.
E. NDONG-ASSEKO
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