Les mesures de prévention recommandées par le gouvernement ont provoqué une ruée de la population vers les pharmacies pour l’acquisition de ces accessoires de protection. L'un d'eux a même franchi la barre des 24 956 articles écoulés. Cependant, pour le Comité de pilotage du plan de veille et de riposte contre l’épidémie à coronavirus (COPIL-Coronavirus), il n'y a pas de raison de céder à l'obsession.
La lutte contre le coronavirus va-t-elle entraîner une rupture générale des produits pharmaceutiques utiles dans le cadre de la prévention de cette pandémie ? À Libreville, certaines officines de vente de médicaments vivent déjà cette expérience. Des pharmacies très renommées évoquent, en effet, la rupture de stocks de certains produits tels que les gels, les lingettes et autres, très sollicités par une clientèle manifestement active depuis quelques jours.
"Nous recevons beaucoup de demandes de produits censés prévenir le Covid-19. On a des gens qui viennent régulièrement pour cela. On est obligé de ravitailler notre stock", a confié l'employé d'une grande pharmacie de la capitale. Ce qui est disponible, à l'heure actuelle, dans certaines grandes pharmacies, ce sont les boîtes de gants dont le prix est fixé à 6 800 francs dans certaines grandes surfaces. Concernant les masques de protection du nez et de la bouche, dont le prix varie en fonction de la forme et du conditionnement, les clients doivent débourser entre 7 000 et 32 000 francs.
La forte demande est le fait des particuliers, des entreprises, et même des clients originaires de pays étrangers, qui achètent en grande quantité. Certains produits seraient même acheminés vers des familles vivant dans des zones impactées par la rupture.
Styve Claudel ONDO MINKO et Georges-Maixent NTOUTOUME-NDONG
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