Quatre agents de santé en service au Centre hospitalier universitaire de Libreville (CHUL) viennent d’être suspendus de leurs fonctions, a annoncé lundi Guy Patrick Obiang, lors de sa conférence de presse quotidienne. Il leur est reproché d'avoir volé des masques chirurgicaux au préjudice de l'établissement de santé dans lequel ils travaillent.
Ces agents ont dérobé lesdits masques chirurgicaux pour les revendre et, bien évidemment, en tirer profit. "Le directeur général du CHUL va saisir le parquet pour qu’une enquête soit ouverte, afin d’identifier le réseau et les receleurs", a annoncé le porte-parole du Comité de pilotage du plan de veille et de riposte contre l'épidémie à coronavirus.
Alors que sous d'autres cieux, certains hôpitaux sont au bord de la rupture de stocks, et que les personnels soignants en sont privés, les masques chirurgicaux sont devenus un produit précieux en cette période de crise marquée par l'infection à Covid-19. Dans sa déclaration du 20 mars dernier, le ministre d'Etat en charge de l'Intérieur, Lambert Noël Matha, mettait en garde "les contrevenants aux différentes mesures édictées par le gouvernement" en précisant que " toutes entraves à ces mesures étaient constitutives du délit de mise en danger d'autrui, conformément à l'article 384 du code de procédure pénale, et expose son auteur à des poursuites judiciaires".
Dans un climat où toutes officines de pharmacies et hôpitaux du pays sont dans l’attente de livraisons de ces équipements vitaux pour la bonne continuité des soins, cet acte odieux mérite d'être puni pour qu'il fasse école auprès d'autres agents à qui viendraient à l'idée de commettre des indélicatesses de cette nature.
Rudy HOMBENET ANVINGUI
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