Mettant l’accent sur la formation et l’éducation des jeunes filles africaines, le forum des éducatrices africaines (Fawe), une organisation non gouvernementale présente dans 34 pays africains, a organisé les jeudi et vendredi derniers dans un hôtel de la place, un atelier de promotion de l’autonomisation des jeunes filles.
Axé sur la thématique « Tuseme » (« Exprimons-nous! » en swahili) qui permet aux jeunes filles d’être autonomes et sensibilisées aux questions de genre en améliorant l’estime de soi, le leadership et les compétences sociales et de la vie, ce programme a pour but de favoriser une attitude positive des garçons envers l’éducation des filles.
Partant du principe que dans de nombreuses communautés africaines, les filles sont socialisées pour être soumises et inconditionnelles et que cela nuit à leur participation en classe et affecte leur performance aux examens nationaux, le FAWE estime que pour une transformation significative des relations entre les sexes, les filles doivent participer aux efforts visant à éliminer la discrimination et les inégalités auxquelles elles sont confrontées dans leurs écoles et au sein de leurs communautés.
De plus, « le programme novateur d’autonomisation Tuseme [Exprimons-nous!] est l’un de nos modèles phares et il qui utilise des techniques tel que le théâtre dans le but de répondre aux préoccupations qui entravent le développement social et scolaire des filles. Tuseme forme les filles à identifier et comprendre les problèmes qui les affectent, à les articuler et à prendre des mesures pour les résoudre. Par le biais du théâtre, de la chanson et des arts créatifs, les filles apprennent des techniques de négociation, comment s’exprimer, la confiance en soi, la prise de décision et les compétences du leadership », renseigne l’un des responsables du forum.
Pour rappel, Tuseme a été lancé à l’Université de Dar es-Salaam, en Tanzanie, en 1996 et a été renforcé par le FAWE avec des composantes sur le genre dans l’éducation et des compétences de vie. Le modèle a été introduit au Burkina Faso, au Tchad, en Éthiopie, en Gambie, en Guinée, au Kenya, au Malawi, au Mali, au Mozambique, en Namibie, au Rwanda, au Sénégal, en Tanzanie, en Zambie et au Zimbabwe.
Plus de 80 000 étudiants ont bénéficié du modèle Tuseme du FAWE depuis 1996.
Par Hans NDONG MEBALE
Libreville/Gabon
Société & Culture