Plusieurs établissements privés producteurs et émetteurs de faux bulletins de notes et, avec eux, chefs d’établissement, enseignants, personnels administratifs, élèves de classes de terminales, viennent d'être frappés de sanctions suite à une décision signée du ministre de l'Éducation nationale, Patrick Mouguiama-Daouda. Ces mesures vont, selon les cas, de la fermeture définitive des établissements concernés à la suspension pour une durée de cinq (5) ans pour les chefs d'établissements, en passant par l'interdiction de passer la session du baccalauréat de l'année en cours.
Alors que le baccalauréat, session 2019-2020, démarre le 20 août prochain sur l'ensemble du territoire national, de nombreux élèves, des enseignants, des personnels administratifs et des chefs d’établissements sont sur la sellette pour avoir trafiqué des inscriptions en classes supérieures sur la foi de bulletins de notes falsifiés. Ces services auraient été offerts moyennant des espèces sonnantes et trébuchantes.
En parcourant le document du ministère de l'Éducation nationale dont "L'Union" a reçu copie, on apprend que "les parents de ces élèves ont obtenu des inscriptions sur la base de faux bulletins ou des bulletins non conformes établis par des enseignants, et ces faux bulletins ont été produits par des établissements privés, et certains établissements privés ont inscrit des candidats sur la base de faux bulletins, des chefs d’établissements ont opéré des inscriptions en classes supérieures sur la base de relevé du Bac".
Ayant découvert que des personnels de l’Éducation et autres ont procédé à des inscriptions négociées ou frauduleuses et considérant que de tels faits sont constitutifs de fautes disciplinaires, voire pénales et, donc, susceptibles de poursuites judiciaires, le ministère indique qu’il "y a lieu de sanctionner, et que le contexte actuel de la pandémie de Covid-19 nécessite d’instaurer la sérénité au sein du milieu éducatif".
D'après la décision, prise en application des dispositions des articles 128 et 133 de la Loi n° 8/91 du 26 septembre 1991 portant statut général des fonctionnaires et celles de l’arrêté n° 88/MEN-IPN-DE2 du 26 mai 1975 faisant obligation aux chefs d’établissements du second degré d’établir un règlement intérieur dans leur établissement, il est prévu des sanctions à l'encontre des établissements privés ayant produit de faux bulletins et des chefs d’établissements, enseignants, personnels administratifs et élèves de classes de terminales qui procèdent à des inscriptions non conformes à la réglementation en vigueur.
Hans NDONG MEBALE
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