l'Union
l'Union. Comme pour tout le mouvement sportif et bien d'autres secteurs d'activités au Gabon et à travers le monde, on imagine que le coronavirus (Covid-19) a logiquement changé les plans sur votre programme de la saison !
Léon-Louis Folquet : C’est d’une évidence implacable. Le Covid-19 a désorganisé tous les plannings de participation et de préparation aux JO de Tokyo. Un coup d’œil dans le rétroviseur de l’histoire nous montre que les Jeux Olympiques ont souvent connu des perturbations pour des raisons diverses, essentiellement politiques.
Les manques seront inévitablement à tous les niveaux. Qui, selon vous, va payer la facture, entre les athlètes, les instances sportives, les annonceurs ou le pays hôte ?
Rappelons qu’il ne s’agit pas de l’annulation, mais de report tout simplement. L’annulation aurait été plus lourde en ce que les tiers-payants auraient réclamé des remboursements, les hôtels et toute autre structure réquisitionnés auraient réclamé des dédommagements… L’addition aurait été plus lourde dans ce cas de figure.
Le report des Jeux olympiques à 2021 étant effectif, en quoi pourrait-il être bénéfique ou non aux athlètes gabonais qualifiés ?
Le report serait bénéfique si chaque athlète se remettait, sans discontinuer, à accentuer le travail sur le foncier : la préparation physique, mentale, morale doit se poursuivre, y compris le volet nutritionnel. Ce qui, de ce point de vue, n’était pas prêt doit l’être pendant le temps du report. Ne jamais céder à la tentation d’arrêter pour reprendre plus tard parce qu’on a suffisamment de temps. La reprise est dans ce cas souvent difficile.
La plupart des fédérations sportives nationales ont pour dénominateur commun la faiblesse des ressources financières nécessaires pour leur politique de développement. De surcroît dans un univers de crise économique généralisée. Pensez-vous que cela suffise pour justifier les manques ?
La gestion des fonds est, dans la plupart des cas, à l’origine des crises qui minent les fédérations sportives nationales. L’idéal sportif n’est qu’un vœu pieux, un prétexte. Il est une règle notoirement connue dans le fonctionnement de toute structure privée : l’actionnaire qui détient le plus grand nombre de parts dans la constitution du capital devient, de fait, le propriétaire de la structure. A dire vrai, l’Etat participe presqu’à plus de 80% dans le fonctionnement des fédérations sportives nationales.
Propos recueillis par James Angelo LOUNDOU
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