Au Gabon, le changement de régime intervenu le 30 août dernier continue de préoccuper les institutions de Bretton Woods. Pour autant, elles n'ont pas tourné définitivement le dos à notre pays. Particulièrement la Banque mondiale qui, dans la foulée, a annoncé la suspension temporaire de son aide. Le lundi 23 octobre, une délégation de l'établissement bancaire international a rencontré le patronat gabonais regroupé au sein de la Fédération des entreprises du Gabon (FEG). Le climat des affaires depuis l'interruption du processus électoral et la prise du pouvoir par les forces de défense et de sécurité etait à l'ordre du jour.
La Banque mondiale a voulu, en fait, mieux cerner l'atmosphère économique depuis l'évènement sus-évoqué. Sur ce point précis, l'organisation présidée par Henri-Claude Oyima s'est montrée rassurante. Tout en parlant de la vie de leur structure patronale, les membres de la FEG ont expliqué la perception de l'économie nationale et de la nouvelle dimension qu'ils souhaitent lui donner avec les autorités. Il importe de rappeler que le patronat est parmi les premières entités à avoir rencontré les autorités de la Transition. Ce jour-là, Henri-Claude Oyima et les siens s'étaient exprimés notamment sur la situation de l'entreprise gabonaise. Des certitudes leur avaient alors été données par le Comité pour la Transition et la Restauration des Institutions (CTRI) dirigé par le général Brice-Clotaire Oligui Nguema.
« Cela nous permet aujourd'hui de programmer sereinement nos investissements », a indiqué Henri-Claude Oyima. Non sans faire des objections de la FEG, par rapport aux recettes à mettre en œuvre pour éviter de retomber dans les travers vécus sous le régime déchu. « Au demeurant, il est impératif d'adopter de nouveaux paradigmes pour mieux structurer notre économie et de nous lancer dans le développement économique tant attendu par nos concitoyens », a lancé le président de la FEG.
GRM
Libreville/Gabon