Selon la BEAC, l’évolution de la pandémie de Covid-19 dans la zone d’émission Cemac n’a pas influencé négativement le niveau des réserves de change, qui demeure confortable. Par conséquent, l’éventualité d’une dépréciation de la monnaie communautaire est à écarter.
Après avoir émis, le 27 avril dernier, des craintes sur une éventuelle nouvelle dévaluation du franc CFA, en raison de la chute brutale des cours du pétrole et du ralentissement de l’économie sous-régionale, la Banque des États de l’Afrique centrale (BEAC) vient de revoir ses prévisions alarmistes.
Dans un communiqué publié le 12 mai 2020, le gouverneur de la BEAC, Abbas Mahamat Tolli, a finalement écarté toute éventualité d’une nouvelle dépréciation de la monnaie communautaire. "Contrairement aux informations diffusées par certains médias, laissant croire à une possible dévaluation du franc CFA, l’évolution de la pandémie Covid-19 dans la zone d’émission n’a pas influencé négativement le niveau des réserves de change, qui demeure confortable", souligne le patron de l’institution bancaire sous-régionale.
La BEAC indique qu’ "au 10 mai 2020, les réserves de change de la BEAC se situent à 5 348,8 milliards de francs CFA, représentant près de 5 mois d’importations de biens et services, pour un taux de couverture extérieure de la monnaie de 74,16 %".
"Comparées à la situation observée un an plus tôt, lesdites réserves de change, qui s’élevaient à 4 113 milliards au 10 mai 2019, soit un taux de couverture extérieure de la monnaie de 63,55 %, ont enregistré une augmentation de 30 %", soutient la BEAC.
Maxime Serge MIHINDOU
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