HEUREUX, fier et ému de se retrouver avec ses "amis" suite aux démêlés judiciaires qu'il a endurés à la suite de son arrestation en septembre 2022 à Kabala, localité située dans la province du Haut-Ogooué, le leader du parti Les Démocrates (LD), Guy Nzouba Ndama, a présidé, samedi dernier au siège de ladite formation politique, la cérémonie marquant officiellement la reprise des activités de son écurie. Une rentrée politique sur fond de soutien clair et sans ambiguïté au Comité pour la transition et la restauration des institutions (CTRI).
D'autant qu'en droite ligne des propos tenus par le 1er vice-président de LD, Philippe Nzengue Mayila, le 6 septembre dernier, assurant alors son intérim, Guy Nzouba Ndama s'est érigé en véritable défenseur du processus amorcé dans notre pays le 30 août dernier, date de la prise du pouvoir par les Forces de défense et sécurité (FDS), avec à leur tête le général Brice Clotaire Oligui Nguema, aujourd'hui président de la Transition, président de la République, chef de l'État. En indiquant clairement qu'il combattrait, aux côtés de l'ensemble de ses troupes, "les ennemis de la Transition afin que les nouvelles autorités, dans leur juste volonté d'associer tous les Gabonais au vaste chantier de la restauration de nos institutions, s'abstiennent parallèlement de succomber au charme démoniaque de ceux qui soutenaient avec leur dernière énergie, il y a quelques mois encore, la volonté de pérenniser le pouvoir déchu." Des mots forts et poignants à la dimension de son désarroi et de sa déception face aux "turpitudes et à l'amateurisme du pouvoir déchu, moribond qui a plongé les Gabonais et Gabonaises dans la misère, l'indignité et le déshonneur à la face du monde. Un pouvoir dévoyé, finalement exercé par une bande de prédateurs financiers, doublé d'un cercle familier dépourvu de toute légalité constitutionnelle en la matière".
Pour autant, a-t-il fait valoir, cet accompagnement du CTRI ne saurait nullement s'assimiler à un blanc-seing. "Nous n'oublions pas de conserver nos valeurs, de garder notre autonomie d'action, de pensée et de parole". Dans cette optique, il a annoncé le réaménagement du bureau exécutif et des différents organes de LD. Non sans avoir rendu un vibrant hommage "à deux grands hommes". L'ami Paulin Obiang Ndong, non moins secrétaire général du parti Les Démocrates, et Philippe Nzengue Mayila, qui a assuré l'intérim du président de ladite formation politique pendant tout le temps que lui, Guy Nzouba Ndama, était indisponible. Ces derniers, par "leur loyauté, disponibilité, dévouement et soutien multiforme" ont su résister aux assauts du pouvoir déchu qui avait fait de LD son "supermarché politique". Allusion faite au débauchage dont LD a été victime pendant ces dernières années de la part de l'ancien régime. C'est ainsi le cas des cadres tels que Ngoulakia, Ignoumba, Ella Menie, etc., qui ont démissionné de LD pour regagner le Parti démocratique gabonais (PDG), au pouvoir.
J. Kombile Moussavou
Libreville/Gabon