L'exploitation du sable sur le littoral est une activité prohibée par la législation nationale. Mais depuis un mois, à travers des visites de terrain, le responsable du service du laboratoire géomatique de l'École nationale des eaux et forêts du Cap Estérias, Georges M'bombonda Madouma, a observé une carrière de sable à la pointe Bokoué, au Cap Estérias, non loin de la zone tampon du Parc national d'Akanda.
Lors de notre visite sur le site, le conducteur du bull n'a pas voulu se présenter ni même répondre à une question.
Pour Georges M'bombonda Madouma, " malgré l’entrée en vigueur de la décision, par conseil des ministres du juin 2006, de l’interdiction d’exploitation des matériaux de carrière sur le littoral national, principalement dans la région de Libreville et ses environs et Port-Gentil, nous constatons des actes d’incivisme ne respectant pas les mesures d’interdiction en vigueur. Comment comprendre qu'aujourd’hui des individus osent braver la loi et se permettre de procéder à de l’extraction de sable sur la côte ? " s'est-il indigné.
De nos observations, il ressort que ce sable est utilisé par un opérateur économique pour le remblaiement d’un terrain ayant fait l’objet d’une destruction. Ainsi, le matériau extrait est prélevé sur le banc de sable de la bande côtière qui ralentit l’avancée de la mer sur le continent. "Avec cette extraction, la mer a déjà gagné, en moins d’un mois, près de 15 m sur la ligne de côte ", s'inquiète-t-il.
JM
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