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Société & Culture

Grève de La Poste : la paralysie des structures

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Mauvaise surprise hier pour les usagers de La Poste SA. Une grève générale "illimitée" (selon les responsables du Syndicat national des agents de La Poste) a vu l'essentiel des départements postaux de Libreville complètement fermés. La Recette principale, celles d'Akébé, d'Owendo et de Gros-Bouquet qui comprennent les Centres des chèques postaux et la Caisse d'épargne postale (CEP) étaient inaccessibles hier du fait de ce débrayage. Le mobile de ce mouvement d'humeur porte sur le non-paiement de plusieurs mois de salaires.

C'est vent debout que les syndicalistes étaient hier dans toutes les agences postales de la capitale, n'acceptant aucun service aux usagers. Point de service minimum. Bien remontés par cette situation qui les prive de leurs dépôts, les membres du syndicat des épargnants ont rencontré hier le président-directeur général, Michaël Adandé, pour parler des conséquences de cette grève.

La direction générale a, toutefois, exprimé toute sa compréhension à l'endroit des personnels en grève. " Nous comprenons parfaitement le désarroi des agents qui pensaient être payés bien avant, afin de bien préparer la rentrée scolaire de leurs enfants", explique un cadre de la direction générale. Et d'ajouter que, depuis 2015, soucieux de l'amélioration des conditions de vie et de travail des postiers, et au regard des difficultés budgétaires de La Poste, l'État s'était engagé à prendre en charge les salaires de ces derniers. Ce qu'il accomplit souvent avec une certaine irrégularité.

Selon certains cadres bien au fait de cette situation, "la difficile situation économique du pays amène souvent l'État à procéder à des arbitrages, en opérant des choix drastiques dans l'orientation des finances, à partir des priorités dont justement La Poste fait partie".

S'agissant précisément de cette grève dont la principale revendication est la satisfaction salariale, le retard de ce mois s'explique par le fait que la fin du mois d'octobre est tombée un week-end. "On aurait dû le faire plus tôt, mais au niveau du Trésor, cela a un peu traîné. D'où le retard de paiement constaté et qui est à l'origine de la grève", souligne le contrôleur général de La Poste, Jean-Christophe Makanga.

Pour les postiers grévistes, "tant que nous ne serons pas payés, les bureaux seront fermés".



E. NDONG-ASSEKO



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