Depuis plusieurs années, le gouvernement s'est engagé dans un vaste programme de construction de logements sociaux à travers le pays. Des centaines de milliards de francs ont été engloutis dans des projets, finalement inachevés. Au grand dam des populations. Comment en est-on arrivé à cette situation ? Quelle solution pour doter nos compatriotes de logements sociaux décents ? Qui gère le foncier dans notre pays ? La Société nationale immobilière (Sni), déjà en difficultés, qui a récemment absorbé la Société nationale du logement social (SNLS), va-t-elle également hériter du passif de celle-ci ? ... Le ministre d'Etat chargé de l'Habitat, Michel Menga M'Essone répond sans détour à nos questions.
L'Union : Monsieur le ministre d'Etat, vous avez pris vos fonctions en mai 2018. Peut-on faire dans un premier temps l’état des lieux de ce que vous avez trouvé ?
Michel MENGA M'ESSONE : Comme vous le savez, le ministère de l’Habitat est éminemment important, parce qu'en charge des problèmes concernant la vie des citoyens. En effet, nous nous occupons des logements, mais également des espaces à bâtir aux citoyens gabonais. C’est-à-dire de l’aspect foncier. Ce sont donc ces deux aspects qui constituent la matrice du champ dans lequel nous exerçons nos activités. Maintenant, pour revenir à la question que vous posez : quel est l’état des lieux que j’ai dressé en arrivant à la tête du ministère ? Lorsque j’arrive au ministère de l’Habitat, il y a beaucoup de problèmes. Le ministère de l’Habitat a été supprimé lorsque le ministre Louembe était ici. Compte tenu des problèmes qu’il y avait, les autorités du pays avaient pensé qu’il fallait supprimer le ministère. C’est ainsi qu’elles ont créé l’Agence nationale de l’urbanisme, des travaux topographique et du cadastre (ANUTTC), en reversant toutes les activités du ministère à l’ANUTTC. Quelques années plus tard, les plus hauts responsables du pays se sont aperçues que la solution n’était pas là, dans cette direction. Qu’il fallait remettre le ministère à flot en 2012. Le ministère a donc été remis à flot en 2012. Mais tous les problèmes n’ont pas été réglés. Les problèmes institutionnels et ceux d’ordre juridique n’ont pas été réglés. C’est le premier aspect que nous avons abordé lorsque nous sommes arrivés à la tête du ministère de l’Habitat. On ne peut pas travailler dans un environnement si on n’a pas d’instruments juridiques…
…Vous voulez dire que vos prédécesseurs et vous évoluez sans instruments juridiques ?
- L’environnement juridique du ministère pose des problèmes ...
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