• L'Union : Coach, au mois de mai dernier, vous faisiez partie du directoire des assises consacrées au National-Foot
• L'Union : Coach, au mois de mai dernier, vous faisiez partie du directoire des assises consacrées au National-Foot. Vendredi, vous avez été installé comme membre de la commission suivi évaluation desdites assises. Croyez-vous à la durabilité d'un championnat de qualité au Gabon ?- Patrice Neveu : Je crois fermement à la durabilité d'un championnat professionnel au Gabon et de la qualité dans le temps. Pourquoi ? Tout simplement par ce que tous les acteurs, politiques, sportifs, et du monde l'économie se sont retrouvés pour proposer des pistes pour un championnat durable et de quailité. Et à l'issue de cette rencontre, un rapport final a été rédigé. Mieux, une commission suivie évaluation a été, un mois après, installée. Notre objectif, justement, sera de veiller à l'applicabilité de ce que nous avons proposé lors des assises. Le chemin est tracé par les plus hautes autorités de ''notre'' pays et je pense, tout en étant convaincu, que le reste suivra. Occasion pour moi de remercier ici le président de la République Ali Bongo Ondimba, Madame le Premier ministre Rose Ossouka Raponda et le ministre des Sports Franck Nguema pour leurs implications personnelles dans la réussite de ces assises.
- Depuis des mois, vous plaidez auprès des autorités pour le démarrage du championnat. Le mois d'octobre a été avancé par le ministre des Sports. Octobre vous semble-t-il trop court ou lointain par rapport aux échéances que sont la Can au mois de janvier prochain et les éliminatoires du Chan qui auront lieu en décembre ?
- Effectivement la date d'octobre a été précisée pour la reprise des Championnats professionnels au Gabon. Et j'ose espérer que le coronavirus ne sera pas un obstacle à cette reprise. Du côté des autorités et des dirigeants, la volonté affichée est de faire en sorte que tous les joueurs soient protégés. Oui, octobre me semble très raisonnable. Ça permettra aux différents clubs de se mettre en route et permettre aux joueurs de se mettre en jambes afin d'éviter des blessures préjudiciables. En décembre, il y a les éliminatoires du Chan. Par conséquent, il faut que les techniciens travaillent afin de sortir les meilleurs joueurs locaux. Y compris ceux de l'intérieur du pays qui doivent également être supervisés. Car le football se joue partout au Gabon. Et à l'issue de cette étape, que la meilleure équipe possible sorte afin d'avoir de bons résultats au cours de ces éliminatoires.
- Les Panthères entament la campagne des éliminatoires du Mondial au mois de septembre prochain face à la Libye et à l'Égypte. On suppose qu'il n'y aura dans votre liste aucun joueur évoluant au pays. Tout comme en octobre et pourquoi pas novembre ?
- Par ricochet, il n'y aura pas de joueurs locaux dans la liste que je vais composer pour les rencontres de début septembre et début octobre. Tout simplement parce que le championnat n'aura pas encore repris. Voire novembre pour les derniers matchs des éliminatoires du Mondial. Pour les footballeurs évoluant au pays, il y aura le Chan, et pourquoi pas la Can. C'est donc aux joueurs locaux de se battre pour mériter la sélection.
- Vous entamez dans quelques jours un périple à l'étranger. Quel est l'objectif principal de cette mission ?
Dans quelques jours, effectivement, je me rends en mission à l'étranger pour rencontrer mes joueurs. Cette mission est primordiale et déterminante dans la mesure où ça va être la dernière avant la Can au Cameroun. Depuis la fin des différents championnats en Europe, il y a eu des fortunes diverses pour nos joueurs. Certains ont changé de club, d'autres sont en déshérence. Pour ces derniers, il va falloir faire vite pour leur trouver de nouveaux clubs afin qu'ils soient prêts le moment venu. Je vais également en mission pour rencontrer certains joueurs dont j'ai la conviction et la certitude qu'ils feront l'affaire avec les Panthères. J'ai échangé avec eux au téléphone. Et, surtout, ne me demandez pas leurs noms. Je préfère la confidentialité pour éviter, dans la mesure où il s'agit de binationaux, que d'autres pays ne sautent sur l'occasion pour les enrôler. Une fois le processus terminé, et les documents officiels finalisés, avec l'accord du président de la fédération Pierre-Alain Mounguengui, nous en reparlerons. Sur place, je vais leur rappeler les exigences du haut niveau.
- Les différents championnats débutent en Europe dans quelques jours. C'est le cas Notamment en L2 française le 24 juillet prochain. Quelle est la situation réelle de nos internationaux sans clubs actuellement ?
Nos expatriés, pour un grand nombre, sont en club. Toutefois, certains sont en difficulté. C'est le cas notamment de Mayi, Autchanga et Gilchrist Nguema. Comme vous savez, le contrat de Mayi n'a pas été prolongé. Tout comme ceux des deux derniers cités. Nous allons en mission, comme je l'ai dit plus haut, pour trouver des solutions et voir aussi comment les autres s'adaptent à leurs nouveaux clubs.
- Le secteur défensif des Panthères est un réel souci. Êtes-Vous inquiet ?
- Pour avoir de bons résultats, il faut être solide défensivement. L'Italie, championne d'Europe, a remporté le trophée, en partie grâce à son secteur défensif expérimenté. Pour mon équipe, je ne fais nullement une fixation sur l'âge de mes centraux. Je connais les forces, mais aussi les faiblesses de mon équipe. Au niveau du secteur défensif, il y a des solutions. J'y pense depuis plusieurs mois.
- Très concrètement, que comptez-vous faire pour inverser la tendance. Surtout si Appindangoye n'est pas rétabli et que Gilchrist Nguema ne trouvait pas de club ?
- Nous ne sommes pas dans une situation alarmante. J'ai eu Gilchrist dernièrement au téléphone. Il a des contacts et je sais qu'il trouvera un club. Je n’ai pas d'inquiétude à ce niveau même si je pense que le mois de septembre est très proche. Il y a comme autre possibilité Musavu-King qui a renouvelé son contrat en Inde. Nous suivons cette situation de près. Tout comme celle d'Aaron d'Appindangoye qui, je l'espère, nous reviendra plus tôt.
- Vous aurez des mois chauds avec les éliminatoires du Mondial, puis la phase finale de la Can. Il se trouve que votre banc manque toujours de profondeur. Est-ce stressant pour vous, sachant que vous ne pouvez pas fabriquer de nouveaux joueurs.
- Comme vous le dites si bien, le manque de profondeur du banc des Panthères est une réalité. Je souhaite tout naturellement avoir plusieurs solutions à des postes précis. L'idée pour moi est de renforcer certains compartiments. La tournée permettra justement de voir et d'apprécier de nouveaux joueurs afin de les intégrer en sélection. J'espère qu'avec la reprise du championnat, je pourrais étoffer mon banc pour la Can.
- Pour conclure, que devient Eto'o Beh, Eneme et Cameron ?
Nous suivons ces joueurs. Je souhaite les écouter pour comprendre leurs motivations à venir jouer pour la sélection. Car, comme vous savez, on ne vient pas en sélection comme ça. Il faut être motivé et avoir déjà un club. Ils sont jeunes, ils doivent se faire de la place en club et le reste suivra.
Entretien réalisé par Willy NDONG
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