S'il tend aujourd'hui à disparaître sous sa forme originelle, le conte se régénère sous une nouvelle pratique : le néo-contage. D'après Léa Zame Avezo'o, enseignante des littératures orales au département des Littératures africaines de l'Université Omar-Bongo (UOB), il s'agit là d'un phénomène moderne qui permet à ce genre de la littérature orale de résister aux soubresauts du modernisme. Si hier le conte était dit au village autour du feu, aujourd'hui le cadre et les circonstances de sa production ont complètement changé. Il est médiatisé, transmis au cours des spectacles, dans les écoles à travers un interprète.
Ce néo-contage a d'ailleurs permis l'essor de plusieurs noms sur la scène gabonaise, à l'instar de Mathias Ndembet, Michel Pécoinh, Michel Ndaot, pour ne citer que ceux-là.
Une inquiétude cependant, celle de la survie du conte, à l'allure où vont les choses. Celle-ci passerait, selon la spécialiste du genre, par l'enseignement des littératures orales, dont le conte, dans les établissements scolaires dès le cycle primaire. “Il devrait y avoir un enseignement sur les traditions orales dans les écoles”, suggère Léa Zame Avezo'o.
R.H.A
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