Conscientes des dangers liés à la consommation permanente du tabac, les autorités de la Transition entendent mettre en place des mécanismes pour lutter contre ce fléau qui touche de plus en plus les jeunes. En s'appuyant notamment sur l'application de la réglementation en vigueur.
À cet effet, à l’occasion de la célébration hier de la Journée mondiale sans tabac, le ministère de la Santé, en collaboration avec l’Organisation mondiale de la santé (OMS), a organisé, à l’immeuble Arambo à Libreville, le lancement de l’initiative "Administration sans tabac", axée sur le thème "Protéger les jeunes de l'ingérence de l'industrie du tabac".
Occasion pour le Premier ministre, Raymond Ndong Sima, de lancer un appel aux acteurs.
"Cette thématique a une résonance particulière. Il interpelle l'ensemble des pouvoirs publics face à ce phénomène du tabagisme. Les données épidémiologiques de l'OMS indiquent que plus de 80 % du milliard de fumeurs dans le monde, vivent dans les pays à revenu faible ou intermédiaire, notamment en Afrique où le pourcentage est en constante progression. Notre pays, qui concentre tous les travers de la modernité, n'échappe évidemment pas à ce constat d'une croissance de la diffusion du phénomène tabagique, en particulier chez les jeunes."
Face aux méthodes de plus en plus innovantes dans l'industrie du tabac, la directrice du Programme national de santé mentale de lutte contre la drogue, Dr Renée Ndjaga Enombo, reconnaît un retard dans la mise en application des recommandations.
"On se rend compte qu'il n'y a pas de respect de la mise en application de la réglementation. Ici au Gabon, nous allons poursuivre la sensibilisation sur les méfaits du tabagisme, mais nous pensons qu'il faudra lutter contre les fumeurs passifs. L'idée est d'appliquer le décret n° 0287 portant interdiction de fumer dans les lieux publics au Gabon".
Hans NDONG MEBALE
Libreville/Gabon
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