FACE à la présence du virus de Marburg – fièvre hémorragique qui sévit dans une région frontalière du département du Ntem avec la Guinée-équatoriale depuis le 8 février dernier – et à la multiplication des rumeurs relatives à son existence sur notre territoire, le ministre de la Santé et des Affaires sociales, Guy-Patrick Obiang Ndong, et le Représentant-résident de l’Organisation mondiale de la santé (OMS), Magaran Monzon Bagayoko, séjournent depuis hier dans la ville d’Oyem, chef-lieu du Woleu-Ntem. Objectif : mettre en place le dispositif sanitaire pour filtrer les déplacements des populations dans cette zone du pays.
Soucieux de jouer la carte de la prévention, le mot d’ordre reste le même : ne pas céder à la panique et adopter un comportement responsable. " Suite à la déclaration de l’épidémie Ebola en Guinée équatoriale, nous avons été instruits par les plus hautes autorités de renforcer le dispositif sanitaire dans cette partie du pays. Nous avons rencontré les autorités locales, afin qu’elles mettent en place les mécanismes de sensibilisation sur le terrain. Sur le plan stratégique, nous avons des experts du ministère de la Santé et du Système des Nations unies, ce sont des équipes qui resteront à Bitam et Oyem pour un suivi permanent. Aujourd’hui, le bilan est qu’il n’y a aucun cas présentant des signes de fièvre hémorragique de Marburg ", a indiqué le ministre gabonais en charge de la Santé. En termes de riposte, le Gabon a installé des équipes au niveau des frontières. " La stratégie qui est mise en place c’est la surveillance, le renforcement des compétences. Le fait que les autorités soient sur le terrain, c’est une note d’assurance pour les populations. L’OMS vient en appui à la stratégie définie par le gouvernement gabonais afin de contrer cette épidémie ", a indiqué Magaran Monzon Bagayoko.
Le virus de Marburg se transmet à l’homme par les chauves-souris frugivores et se propage dans l’espèce humaine par contact direct avec les fluides corporels des personnes infectées ou avec les surfaces et les matériaux. Cette maladie très virulente provoque une fièvre hémorragique, avec un taux de létalité pouvant atteindre 88 %.
Hans NDONG MEBALE
Oyem/Gabon