Aller au contenu principal
Société & Culture

Moov Africa : la Direction générale préfère-t-elle le bras de fer ?

Image1356

APRÈS la grève des travailleurs temporaires exerçant chez Moov Africa Gabon Télécom, les salariés de cette entreprise sont aussi montés au créneau en initiant, le 6 décembre passé, une grève illimitée.

Ils revendiquent l'harmonisation des grilles de salaires et l'amélioration des conditions de départ à la retraite. Malgré des revendications fondées et un appel au dialogue, les employés affirment que le directeur général a choisi de les narguer plutôt que de s'engager dans des discussions constructives.

Selon le Syndicat national des télécommunications (Synatel), des témoignages recueillis au sein de l'entreprise décrivent une atmosphère de mépris manifeste envers les travailleurs gabonais. De plus, le refus persistant de la direction d'ouvrir un dialogue sérieux a exacerbé les tensions au sein de l'entreprise. Les employés, qui estiment être traités injustement, réclament non seulement une reconnaissance de leurs revendications légitimes mais aussi le respect de leur dignité en tant que travailleurs. En réalité, la direction générale de MAGT doit faire face à deux fronts : la grève des travailleurs temporaires ISP et celle des salariés initiée dès le début du mois de décembre. Or, le Synatel et la Fédération des travailleurs du Gabon (Fetrag) dénoncent, outre des conditions de travail difficiles et le non-respect du droit, la même chose : la direction générale se moque de répondre aux revendications posées sur sa table.

"Cette situation met en évidence la nécessité d'une réflexion plus approfondie sur les relations de travail au sein de l'entreprise des télécommunications. Les Gabonais demandent non seulement des améliorations dans leurs conditions de travail mais également le respect et la dignité auxquels ils ont droit en tant que contributeurs essentiels à l'entreprise", explique le Synatel. De son côté, la Fetrag estime que l'attitude jusqu'au-boutiste de la direction est aussi confortée par d'autres personnes qui préfèrent préserver leurs avantages. Elle souhaite donc que le ministre du Travail ouvre "une enquête approfondie sur les possibles conflits d'intérêts associés aux contrats de prestations de Moov Africa Gabon Télécom" pour "garantir la transparence et la légalité des contrats liés aux prestations de Moov Africa Gabon Télécom". Car, pense-t-elle, les indélicats doivent "rendre compte de leurs actes" et "il est impératif que des mesures significatives soient prises pour éradiquer ces conflits d'intérêts et instaurer une gouvernance exemplaire dans le secteur des télécommunications." En attendant, ce bras de fer engagé par les responsables de MAGT ne serait pas sans conséquence sur les services.

Serge A. MOUSSADJI

Libreville/Gabon

random pub

Liberté
Logo