Emporté par le tourbillon de l'opération "Scorpion", le maire de la commune d'Akanda, Grégory Laccruche Alihanga, se trouve donc depuis le vendredi 6 décembre incarcéré à la prison centrale de Libreville.
Élu le dimanche 3 février 2019 sur la liste du PDG (Parti démocratique gabonais), le successeur de Claude Sézalory avait officiellement pris ses fonctions le 12 mars suivant. Mais déjà, de fortes critiques avaient commencé à émailler sa gestion, notamment à travers la mise en œuvre de projets de la nouvelle cité dont l'origine douteuse de financements n'avait pas manqué d'intriguer au sein du Conseil municipal, où une fronde des conseillers de l'opposition avait menacé de porter plainte contre leur édile.
En raison de son indisponibilité fonctionnelle traduite par son emprisonnement pour des faits présumés de malversations financières, doublées de concussion et de complicité de détournement de fonds, Grégory Laccruche Alihanga voit, depuis hier, son poste de maire confié à un de ses adjoints, Colin Boreil, 2e adjoint au maire d'Akanda. En remontant à son accession à cet important poste de responsabilité, l'on ne saurait dire qu'elle a été dépourvue de certaines irrégularités vite étouffées, "pour respecter les consignes d'élections non agitées", avait répondu à l'époque un hiérarque du parti.
Depuis hier, donc, par arrêté du gouverneur de la province de l'Estuaire, c'est Colin Boreil, le 2e adjoint au maire d'Akanda, qui assure la gestion municipale. Dans l'ordre normal, c'est au 1er adjoint au maire, Marie Thérèse Vane qu'aurait échu ce poste, mais elle a été nommée dernièrement directrice générale du Centre hospitalo-universitaire (CHU) de Libreville.
E. NDONG-ASSEKO
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