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Économie

Flux financiers illicites : Plus de 100 milliards de dollars perdus

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Le Réseau africain pour la justice fiscale tire la sonnette d'alarme. Le rapport de l’Initiative Afrique sur la transparence fiscale, publié en 2019, indique que le continent africain exporte en Flux financiers illicites (FFI), plus qu’il n’en reçoit en aide internationale.

Ces fonds correspondent à toutes les ressources financières obtenues, mais transférées ou utilisées de manière illicite au-delà des frontières d’un pays. Avec l’illégalité comme caractéristique principale. Le Gabon n’est pas à l’abri de cette forme de criminalité. Comme le démontre d'ailleurs l’actualité juridico-financière nationale.

Dans la plupart des cas, les FFI sont mis à nu à 5 % dans des actes de corruption perpétrés par des fonctionnaires. À 30 % dans des activités criminelles, à l’instar du trafic de drogue, la traite humaine ou le commerce des armes. Le reste découle des transactions commerciales, à l’exemple de l’évasion fiscale. D’après les experts de la finance, les Flux financiers illicites sont générés par la volonté de dissimuler des biens illégaux. Donc, ceux obtenus hors du cadre de l’orthodoxie financière. Une volonté généralement inspirée, poursuivent les spécialistes, par la mauvaise gouvernance caractérisant plusieurs États africains.

"Les incitations financières des États, en vue d’attirer les Investissements directs étrangers (IDE), et surtout les multinationales, sont l’un des grands facteurs de ce fléau. Du fait de la non-évaluation de leur impact sur les recettes nationales", explique une source proche des organismes financiers internationaux. Aussi le montant moyen des FFI perdus par l’Afrique chaque année se chiffre-t-il entre 50 et 148 milliards de dollars.



Styve Claudel ONDO MINKO



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